Samuel Eto’o a-t-il été élu par un comité légalement reconnu ? Selon une procédure judiciaire intentée contre la fédération camerounaise de football, par certains acteurs du ballon rond dans son pays, il y a des doutes.
Qui de la FECAFOOT de Samuel Eto’o Fils et de ses détracteurs sortira vainqueur de cette procédure ? Le Tribunal Arbitral du sport devra trancher. Mais déjà les choses se présentent mal pour l’ancien footballeur.
Tout part d’une requête en annulation de l’élection du président de la FECAFOOT, en 2018. Évoquant des irrégularités dans le processus de validation des textes de la FECAFOOT, le club local, l’As olympique de Meiganga porte plainte. Le club saisit la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) du comité national olympique aux fins de rétablir l’assemblée générale de 2009.
La procédure aboutit le 15 janvier 2021, à l’éviction de Seidou Mbombo Njoya de la tête de la FECAFOOT. Mais le tribunal arbitral du sport ne se prononce pas sur la validité l’AG de 2009, en tant qu’unique instance à même de conduire le processus électoral. Chose que souhaite corriger Aboudraman Hamadou en sa qualité de représentant des membres de l’AG de 2009. Si le TAS valide donne suite à cette requête, cela remettrait en cause le processus électoral qui a abouti à l’élection de Samuel Eto’o Fils.
Face à la décision du TAS, la FECAFOOT a fait appel. Comme le veut le principe de continuité dans l’administration, la procédure est suivie par le nouveau comité exécutif que préside Samuel Eto’o Fils. Mais dans la foulée, la fédération camerounaise manque de verser l’avance des frais de procédures au Tribunal Arbitral du Sport. Elle s’en rend compte et demande un délai supplémentaire. Requête que rejette le TAS comme l’atteste un courrier en date du 4 février 2022.
« Au nom de l’arbitre unique, j’informe les parties que la requête de l’appelante visant à obtenir un délai supplémentaire pour le versement de l’avance de frais est rejetée. Les motifs de cette décision seront indiqués dans la sentence sur frais », lit-on dans le document signé de Delphine Deschenaux-Rochat, conseillère auprès du TAS.
Va-t-on assister à un remake de janvier 2021 où la décision de la Chambre de conciliation et d’arbitrage (CCA) a été entérinée par le TAS ? Pour l’heure, la date de la prise de décision de l’instance juridictionnelle n’est pas encore connue.