Le projet de fédération Guinée-Mali-Burkina n’est pas du goût de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO). Son deuxième vice-président l’a fait savoir.
C’est dans une vidéo qui a fait le tour de la toile le 10 février 2023 que Sani Malam Chaibou, marque son opposition. Selon lui, le projet nourri par les autorités des transitions guinéennes, maliennes et burkinabè ne doit pas aller à son terme.
« On ne va pas vous laisser la faire. Nous sommes à 15, on va rester à 15 », tranche le deuxième vice-président du parlement de la CEDEAO.
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Le Mali, la Guinée et le Burkina Faso caressent le désir de créer une fédération afin de se soutenir mutuellement. Ce choix a été approuvé la veille 9 février à Ouagadougou au cours d’un sommet qui a réuni les ministres des affaires étrangères de ces trois pays dirigés par des militaires. Avant la rencontre de Ouagadougou, le Premier ministre burkinabè soulignait déjà l’engagement que chacun des trois pays devait avoir dans la réussite du projet. Pour lui le Mali, le Burkina Faso et la Guinée doivent être les précurseurs de la fédération des pays africains.
« D’autres pays viendront nous rejoindre. (…) Nous tenons le flambeau. Si nous chutons, nous laisserons nos populations désemparées. Nous ne pouvons pas prétendre les diriger sans connaitre leurs aspirations et sans prendre le risque pour les réaliser. Il nous faut forcément aller de l’avant vers l’intégration » , souhaite Kielem de Tembela.
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Il a également indiqué le premier acte à poser dans ce sens est la réalisation du chemin de fer Ouagadougou-Bamako-Conakry qui, dit-il, va permettre de mener une politique d’intégration.
Mais selon le vice-président de l’organisation sous régionale, les brouilles actuelles avec les trois dirigés par des militaires, sont juste » un problème de concertation, de consultation et compréhension ».
Richard Yasseu