L’exercice n’était pas aisé mais le RHDP a trouvé la solution par une mobilisation des 11 régions du Nord. La cérémonie du samedi 27 juillet n’a pas mobilisé le tout Ferké. « Des milliards FCFA gaspillés pour rien, ici, nous savons qui nous voterons » fait savoir un fils de la localité en fonction à Daloa, présent ce week end « au village« .
Dans le marché, les commerçants se disent heureux car, « au moins, l’argent remis a servi à des achats. »
Dans les coulisses, passée l’ambiance de la cérémonie, une source sur place révèle à 7info.ci que « quand Cardosi (Lacina Koné), un des responsables locaux du RHDP, ancien maire, est arrivé, les chefs traditionnels lui ont clairement signifié qu’il n’était point question de tourner le dos à leur fils (Soro) ».
Il a su trouver les mots pour se sortir de ce mauvais pas. ça ne commençait pas bien.
D’ailleurs, le choix du porte-parole des chefs traditionnels, n’a pas manqué aux interprétations, une fois la foule rentrée. « Kong a refusé, le chef de canton de Ferké, le vieux Ouattara Kiyali, présent pour la libation, n’a pas pris la parole, mais Dosso Lémissa, chef de canton de Mankono, demeuré sobre dans son intervention. Il a invité les fils et filles du Nord et de la Côte d’Ivoire à privilégier le « dialogue ». Au nom de ses pairs, il a salué le travail de remise sur les rails du développement de la Côte d’Ivoire par Alassane Ouattara. « Nous vaquons à nos occupations sans risque d’être agressé » a-t-il salué la baisse du grand banditisme. Dosso Lémissa a reconnu les actions en faveur de la paix, par la libération de nombreux prisonniers issus de la crise postélectorale de 2011 et des attaques contre commissariats et brigades de gendarmerie en 2012, ainsi que le retour au pays des réfugiés.
Pendant ce temps, loin du pays, Guillaume Soro narguait le RHDP par un tweet.
« Ce jour ! Je pense à Ferké ma ville, la ville de mes ancêtres. Ferké la ville où reposent en paix mon père et ma mère. J’aime Ferké. Ferké ville digne » écrivait l’ancien président de l’Assemblée Nationale.
Adam’s Régis SOUAGA