L’onde de choc de la crise au Niger se ressent en Côte d’Ivoire. Les producteurs de noix de cola n’arrivent plus à écouler leurs marchandises. Ils appellent à la normalisation de la situation.
Le Niger ne fait pas frontière avec la Côte d’Ivoire mais la situation du pays a des répercussions sur la filière cola. A Anyama, commune par excellence de la vente et de l’exportation de la noix, les commerçants font grise mine.
Doumbia Soumaïla, le président du Syndicat national des professionnels de la filière cola, que nous avons joint, explique la situation.
« Le premier problème que nous avions est réglé. Certaines personnes racontaient à la douane que nous transportions des produits, autres que la noix de cola, dans nos marchandises. Il y avait donc beaucoup de tracasseries. Mais finalement ce souci a été réglé. Nous arrivions à faire passer nos produits jusqu’à ce qu’une autre situation vienne plomber notre activité », a confié le commerçant à 7info.
Il s’agit de la crise au Niger. Depuis le 26 juillet 2023, des militaires avec à leur tête le général Tiani, ont pris le pouvoir dans ce pays sahélien. Une situation qui a provoqué le courroux de la CEDEAO. L’organisation sous-régionale a décidé de la mise sous perfusion du Niger.
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Des sanctions économiques ont été prises dont la fermeture des frontières avec les pays membres actée. Conséquence, les activités commerciales en pâtissent. La filière cola est en difficulté en Côte d’Ivoire.
« Vous savez, 40% de nos marchandises passent par le Burkina pour atteindre le Niger. Avec la situation actuelle, cela devient difficile. On espère que les choses vont vite rentrer dans l’ordre parce qu’il y a une grande partie de nos marchandises qui reste dans les magasins et pourrissent », a déploré Doumbia Soumaïla.
La CEDEAO privilégie la voie diplomatique pour le règlement de la crise au Niger. Mais les frontières, elles, restent fermées et les commerçants ivoiriens ne sont pas les seuls à en faire les frais dans la sous-région.