Elle a rendu le tablier à l’issue de l’élection du président de la FIF. Contre vents et marrées, la présidente du comité de normalisation, Mariam Dao Gabala, arrive à la fin de son périple à la maison de verre.
« Gérer les affaires courantes et terminer le processus électoral censé déboucher sur le renouvellement des instances dirigeantes de la fédération ». Voici la mission assignée par la FIFA au comité de normalisation de la Fédération ivoirienne de football (FIF) installé depuis janvier 2021. Mariam Dao Gabala et ses collaborateurs venaient ainsi de prendre les rênes de la plus haute instance du football ivoirien embourbée dans un processus électoral.
Plus d’un an après sa prise de fonction, la sénatrice a réussi à organiser les élections à la présidence de la faîtière en fonction des nouveaux textes votés par les présidents de club sous la supervision de la FIFA. Mais tout n’a pas été facile pour la présidente du comité de normalisation qui a dû faire face à plusieurs situations.
« Vous savez dans le football, on dit qu’on ne regarde que ce qui se passe dans la surface de réparation. Et dans notre cas, c’est ce qui s’est passé à Yamoussoukro qui restera gravé dans les mémoires. Elle a excédé le délai qui lui était imparti mais il faut savoir qu’elle est arrivée dans un contexte difficile. Malgré cela, Madame Gabala a relancé le championnat national, réglé la question de l’Africa Sport d’Abidjan, revu les textes de la Fédération et organisé les élections. La sénatrice a même joué le rôle d’arbitre entre les différentes parties pour éviter des tensions de part et d’autre. Pour moi, sa mission est accomplie, elle peut se reposer » a réagi à 7info Rigo Gervais, entraîneur du Stella club d’Abidjan, club de ligue 1 en Côte d’Ivoire.
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Dans un milieu essentiellement dominé par les hommes, la présidente du comité de normalisation a su se fondre dans la masse. Les problèmes de trésoreries avec notamment les droits télé et les subventions des clubs, n’ont pas perturbé son mandat. Elle a su encaisser les coups tout en restant focus sur sa mission. Seul bémol, les résultats sportifs n’ont pas suivi.
« La mission de Dao Gabala n’était pas de faire une bonne Coupe d’Afrique des Nations au Cameroun ou encore de qualifier les Eléphants pour la Coupe du monde au Qatar, même si on aurait souhaité que ce soit le cas. Elle a trouvé un sélectionneur et une équipe sur place avec lesquels elle a cru bon de poursuivre l’aventure. Au-delà des critiques ou des récriminations, car aucune œuvre humaine n’est parfaite, Madame Gabala a accompli sa mission » a réagi Issa Diakité, président de Bouaké FC, club de ligue 1 en Côte d’Ivoire.
Même si la FIF a un nouveau président, la passation des charges n’aura lieu qu’après confirmation des résultats de l’élection par la FIFA. Mariam Dao Gabala et ses collaborateurs peuvent déjà se réjouir d’avoir transformé (réglé) le penalty (crise électorale) dans la surface de réparation du football ivoirien.
