Côte d’Ivoire International

Filière anacarde- Dr Adama Coulibaly (DG CCA) : « La cadence pour la transformation existe, nous allons réussir »

Mis à jour le 7 juin 2018
Publié le 07/06/2018 à 8:54 , ,

Le Directeur Général, Dr Adama Coulibaly, Commissaire général du SIETTA, le Salon international des équipements et des technologies de transformation de l’anacarde, édition 2018, a présenté les contours de la 3e édition de ce rendez-vous unique au monde.

« Transformation de l’anacarde, une mine d’opportunités pour l’autonomisation de la jeunesse africaine » est le thème sous lequel la 3e édition du SIETTA se tiendra du 8 au 10 novembre prochain, au parc des sports de Treichville. Pour la grande annonce officielle, des acteurs de la filière se sont mobilisés dans un hôtel de la place pour poser les jalons de la réussite de ce rendez-vous.

Cadre de promotion et de présentation des équipements de transformation de l’anacarde dont la Côte d’Ivoire attend 750.000 tonnes en 2018, le SIETTA sert à « promouvoir les technologies endogènes » après la participation de six équipements nationaux au côté de 26 internationaux en 2016. A l’occasion, ce jeudi 7 juin, Dr Adama Coulibaly, Directeur Général du Conseil coton anacarde, a assuré au ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la promotion des PME, assurant l’intérim de l’Industrie et des Mines que « la détermination pour trouver la bonne cadence, existe et nous allons réussir » la transformation de l’anacarde ivoirien.

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement ivoirien a décaissé, selon Dr Adama Coulibaly, « 4 milliards FCFA de subvention aux transformateurs. » « Nous voulons une nouvelle race d’équipementiers » a exhorté le Directeur Général, soutenu pour la circonstance de plusieurs membres du conseil d’administration, avec à sa tête le PCA, Bamba Mamadou.

En 2017, la capacité de transformation des unités locales était estimée à 119.350 Tonnes. « Vers 2019, nous comptons tendre vers 200.000 tonnes » a soutenu le commissaire général du SIETTA. Cet engouement se traduit aussi par l’intérêt des industriels qui sollicitent l’agrément de l’Etat pour s’installer et exercer. « 31 dossiers de création d’unités de transformation pour une capacité de 326.000 tonnes ont été déposés » a indiqué le DG du CCA. En 2016, plus de 12.000 visiteurs et participants ont pris part au SIETTA arrivés de plus de 35 pays.

Le ministre Souleymane Diarrassouba, Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME, assurant l’intérim de l’Industrie et des Mines, a salué « le franc succès par l’engouement des équipementiers et industriels » lors de l’édition de 2016. Au regard de l’Agenda 2063 qui planifie une Afrique industrialisée, qui consomme sa propre production, Souleymane Diarrassouba a estimé que le processus d’industrialisation forte de l’anacarde devrait aboutir à la création de « 200 emplois destinés aux jeunes. »

Il a indiqué que de 52.200 tonnes en 2013, la capacité de transformation de l’anacarde en Côte d’Ivoire a atteint 119.350 tonnes en 2017 soit 110% de taux de transformation sur les quatre ans. Pour le ministre par intérim de l’Industrie et des Mines, l’objectif de transformation est d’atteindre 100.000 tonnes.

Il a tout de même souhaité que « le problème de financement n’en soit plus un dans la filière anacarde », recommandant, « une synergie par un partenariat intelligent pour obtenir des transformateurs locaux, fleuron du secteur de la transformation ».

Souleymane Diarrassouba a insisté pour dire que la « transformation locale » constitue « une priorité pour le gouvernement » à travers un SIETTA « dynamique » par la création « de liens d’affaires entre les acteurs. » Il a recommandé un « investissement effectif » dans la transformation de l’anacarde.

« Le défi actuel est celui de l’industrialisation et de la transformation pour que notre pays ne soit plus considéré comme producteur de brut mais un pays industriel de l’anacarde » a estimé le ministre Souleymane Diarrassouba.

Il faut souligner qu’Abidjan sera la capitale mondiale et africaine de l’anacarde sur ces trois jours car, la Competitive African Cashew (ComCashew) se réunira le 7 novembre avant le 3e conseil des ministres du Conseil international consultatif du cajou (CICC) et la conférence annuelle de l’Alliance du Cajou Africaine (ACA).

« Participer au SIETTA 2018, c’est rejoindre le secteur économique le plus prometteur de la sous-région ouest-africaine », tel est le leitmotiv de cette 3e édition qui sera animée « quotidiennement par environ 500 exposants et conférenciers. »

« La transformation est une opportunité pour la jeunesse et le SIETTA se présente comme la plateforme des équipementiers où les unités de transformation pourront acquérir de nouvelles innovations et augmenter leurs capacités de transformation. Aujourd’hui, une transformation de l’anacarde dans notre pays permettra aux jeunes de s’insérer dans le tissu économique et professionnel. Avec plus de 100.000 emplois, je pense que c’est une aubaine » a estimé pour sa part N’Guettia Assouman, responsable d’une société nationale d’achat d’anacarde et l’un des dirigeants de l’association des exportateurs de noix de cajou de Côte d’Ivoire à l’issue de cette cérémonie.

Adam’s Régis SOUAGA

Source : Rédaction PôleAfrique.info

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