La campagne tire à sa fin avec de bonnes perspectives mais avec une production menacée par la qualité en deçà des attentes.
Du 24 au 27 mai dernier, exportateurs, producteurs, autorité de régulation, acheteurs étaient sur les régions productrices pour sensibiliser la chaîne de production à la pratique de la bonne qualité afin d’accroître le prix bord champ aux producteurs et aux exportateurs locaux.
Fixé à 440 F/Kg à l’ouverture de la campagne le 16 février, le terrain de l’offre et de la demande a vite imposé son choix pour faire atteindre un prix bord champ aux producteurs de l’ordre de 800 F/KG.
Selon des exportateurs rencontrés par Politikafrique.info, à « fin Mai 2017 », les magasins du port d’Abidjan ont reçu 602.000 tonnes et 412.000 tonnes ont été exportées. « En 2016, à pareil moment, on n’était pas à ce niveau » fait savoir notre source.
En 2016, le pays a exporté une production globale de 702.000 tonnes.
Pour 2017, les exportateurs ont une perspective qui oscille entre 740000 et 750.000 T. « En tenant compte de la production frauduleusement sorties, notre pays confortera sa place de 1er pays producteur de noix brute de cajou avec au moins 800 mille tonnes de produits » précise notre source.
Au moins un tiers de la production ivoirienne prend le chemin des pays voisins tels le Ghana, le Burkina Faso et le Mali où les prix seraient plus rémunérateurs.
Pour faire face à l’insécurité grandissante pendant la campagne de commercialisation de la noix de cajou dans la région du Worodougou, le conseil coton-anacarde, à travers sa représentation locale, a-t-on appris, a remis une moto et des appareils téléphoniques, le tout pour un montant de 1 million FCFA aux autorités administratives et sécuritaires.
A Ouangolo, ce sont trois motos qui ont été remises aux autorités pour surveiller la frontière et empêcher la sortie de la production ivoirienne.
Adam’s Régis SOUAGA
Source : Rédaction Politikafrique.info