Côte d’Ivoire

Filière coton- 987 Km de route réhabilitée par une entreprise cotonnière, un chef de village : « la première fois de voir une machine »

Mis à jour le 28 août 2018
Publié le 03/01/2018 à 2:39

La Compagnie Ivoirienne pour le Développement des Textiles (CIDT) apporte son appui à l’Etat dans la réhabilitation des pistes cotonnières qui n’en demeurent pas moins des axes de communication entre des localités productrices de denrées alimentaires.

987 Km de route non bitumée ont été reprofilés par la Compagnie ivoirienne pour le développement des textiles (CIDT) pour le plus grand bonheur des bénéficiaires que sont les producteurs agricoles du bassin cotonnier affilié à la CIDT. Mettant en œuvre un pan du cahier de charges dans sa partie responsabilité sociétale, l’ex-société publique, aujourd’hui propriété du géant Koné Daouda Soupkafolo, la CIDT s’est acquittée de son devoir.

Les régions concernées par ces travaux sont celles du Bélier, de Gbêkè, du Béré, du Worodougou, du Haut Sassandra et de la Marahoué. Ils ont consisté à rendre praticable le réseau de routes, par des interventions ponctuelles prioritaires et un aménagement progressif : Ouverture de voies, traitement des bourbiers, des nids de poule, amélioration de la chaussée de roulement sur un total de 987 km.

Nabéténin KONE, producteur de Coton dans la région de  Mankono fait savoir à PôleAfrique.info que « Cela fait 15 ans que nous n’avons pas vu de machine travailler sur nos routes. Nous avions envie de travailler au champ mais il n’y a pas de bonne route. Cela ne sert à rien de beaucoup produire si on ne peut évacuer notre production agricole. Maintenant que nous avons une route, nous sommes prêts à travailler et nous produirons ce que l’Etat nous demande. Car si nous travaillons, nous aurons de l’argent et c’est le pays qui va avancer. Nous sommes heureux et nous ne pouvons que dire merci à la CIDT et à ses dirigeants pour le grand cadeau qu’ils nous font. »

Pour sa part, SILUE Navogo, Chef du village de NavogoKaha raconte les efforts consentis pour avoir cette route.

« Nous sommes contents que la route arrive enfin dans notre village. Nous avons pris des haches, des dabas et des machettes pour tracer nous-mêmes la route sur trois kilomètres et atteindre la grande voie. C’est la première fois qu’une machine vient gratter pour la rendre plus praticable. Je remercie le Président Alassane et le grand patron de la CIDT. Leur geste nous fait beaucoup plaisir et cela nous encourage à mieux travailler pour produire beaucoup de coton » assure-t-il.

Le bassin cotonnier du Centre-nord et Centre géré par cette entreprise a des routes en mauvais état, bien souvent depuis plus d’une décennie. Des villages entiers sont enclavés où à peine accessibles à moto dans certains cas. Or de par ces routes dépend le développement des zones rurales dont l’économie ne repose que sur l’agriculture. Coton, Anacarde, Igname, Maïs, Riz et légumes divers quittent chaque jour les campagnes pour alimenter les villes en empruntant un vaste réseau de routes de desserte agricole.

C’est pourquoi l’action de l’entreprise cotonnière ravit Mohamed Ben TOURE, Chef de Zone Séguéla.

« Les travaux d’entretien et d’ouverture des routes sont une bouffée d’oxygène pour nos populations rurales. Tous saluent aujourd’hui l’initiative de la CIDT. Nous avons la latitude de nous déplacer assez facilement et rapidement pour nous rendre auprès de nos producteurs. L’enlèvement du coton se fait aussi rapidement. Nous sommes d’autant plus heureux qu’à peine un an après sa cession par l’Etat à un privé, la CIDT renoue avec ses travaux de développement dans son bassin cotonnier » se satisfait le responsable de zone.

Créée depuis 1974, la CIDT fait la promotion de la culture du coton et des cultures en assolement avec le coton tels que le riz, le maïs, l’arachide et l’igname. Elle lutte contre la pauvreté en milieu rural et participe au développement des régions par des actions sociales telles l’entretien des routes, la fourniture d’eau potable par des pompes villageoises, la construction ou réhabilitation d’écoles.

Initialement structure étatique en charge de la lutte contre la pauvreté, l’Etat de Côte d’Ivoire a transféré cette mission à un opérateur privé local afin de mieux poursuivre cette œuvre depuis début février 2017. Les populations ressentent déjà les dividendes de la privatisation et espèrent en de lendemains meilleurs.

Adam’s Régis SOUAGA à Bouaké

Source : Rédaction PôleAfrique.info

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