Une cinquantaine d’exilés ivoiriens vivant au Ghana depuis huit ans et parmi lesquels des ministres de Laurent Gbagbo, l’ex-dirigeant de la Côte d’Ivoire, ont regagné leur pays ce jeudi 31 janvier 2019. Accueillis à la frontière par les autorités nationales, l’ex-ministre Emile Guiriéoulou qui est de cette vague a donné les raisons de ce retour.
« Nous sommes heureux de rentrer dans notre pays après huit années d’exil. Nous avons décidé de rentrer parce que nous avons appris de bonnes nouvelles et pour nous, la meilleure est que notre chef, le Président Laurent Gbagbo a été acquitté par la CPI. Nous avons donc estimé que nous n’avons plus besoin de rester en exil. Nous rentrons pour attendre et accueillir le président Laurent Gbagbo », fait-il savoir.
Ce sont 54 ivoiriens qui font partie de cette vague de personnes qui signent ainsi leur retour. Parmi eux, cinq ministres qui ont servi dans le gouvernement de Laurent Gbagbo. Notamment les ministres Emile Guirieoulou, Liah Bi Douahia, Angèle Gnonsoah, Richard Sécré Kouaké,Thomas Yao N’Guessan, Lazare Koffi Koffi. Sortis de la Côte d’Ivoire au lendemain de la crise postélectorale de 2010-2011, ces personnalités proches de l’ex-dirigeant ivoirien, ont vécu jusque-là au Ghana voisin. Leur retour organisé par le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) s’inscrit dans le programme d’aide au retour des exilés.
C’est dans la journée de ce mercredi 30 janvier que le convoi les ramenant au pays a quitté le sol ghanéen. Sur le chemin du retour, ces exilés ont eu droit à des bains de foule. A chacune des escales faites, ce sont de grands attroupements qui se formaient autour d’eux. D’abord à Noé puis à Aboisso. Dans cette dernière localité, c’est en liesse que la population est sortie pour les accueillir. Des sources indiquent que des chefs traditionnels de cette ville leur ont dit des prières de bénédiction pour leur souhaiter la bonne arrivée. Il en a été de même à Bonoua où, ils ont créé l’émeute. C’est en effet au son d’une musique jouée par un groupe de fanfare accompagné de toute sorte de cris que les cars les transportant ont été accueillis. C’est aussi dans cette ambiance que le convoi a franchi les portes d’Abidjan par la commune de Port-Bouet.
Richard Yasseu
Source : rédaction Poleafrique.info