Le palais des congrès de Daoukro, situé à proximité de l’hôtel de la paix de cette localité, n’existe que de nom. Le constat est préoccupant car l’édifice est envahi par la broussaille.
Il faut avoir le courage de le dire, ce joyau architectural fortement dégradé est aujourd’hui à l’abandon. Les vandales se sont attaqués aux matériaux de construction, qui ornent ce site touristique construit sur le modèle du palais des congrès de l’hôtel Ivoire d’Abidjan, par le président du PDCI-RDA, Henri Konan Bédié, lorsqu’il était au pouvoir.
Pillé et pratiquement détruit, pendant le coup d’Etat de 1999, ce patrimoine n’a bénéficié depuis lors, d’aucune réhabilitation. L’infrastructure délaissée, n’est aménagée que lorsqu’une cérémonie doit y avoir lieu. N’étant pas surveillée, elle est devenue le nid des voyous, qui en ont fait un fumoir. D’ailleurs en 2016, un individu avait mis le feu avant d’être appréhendés par le commissaire de police et ses collaborateurs. Un feu vite maîtrisé. Après investigations, il ressort que l’on ignore à qui incombe la responsabilité du palais des congrès de Daoukro, entre la préfecture et l’hôtel de la paix, dans la mesure où son état de dégradation est très avancé. Alors que selon nos sources, ces deux entités se disputaient sa gestion au moment où il fonctionnait en plein temps.
C’est cet état de fait qui explique que des vigiles soient postés à l’hôtel de la paix pour assurer sa sécurité, alors que le palais des congrès situé à proximité, ne bénéficie d’aucune surveillance. Le bâtiment a donc été une fois de plus visité par des vandales le week-end dernier. Un tour dans la salle des congrès nous a permis de constater que les plafonds sont perforés à plusieurs endroits, les murs ont été saignés par les voyous pour retirer tous les fils électriques et les tuyaux d’adduction d’eau.
Ce n’est pas l’hôtel de la paix qui a été victime de vandalisme comme l’attestent des individus qui soutiennent que cet acte de banditisme au palais des congrès a eu lieu dans l’intention d’empêcher la prochaine réunion du PDCI-RDA. Même si près de 80% du personnel du commissariat de police de Daoukro est muté, l’enquête suit son cours normal parce que l’administration est une continuité, précise le lieutenant Blé.
François Kra, correspondant particulier 7info à Daoukro