Les footballeurs évoluant en France devront trouver un autre moment lors des matchs en soirée pour la rupture du jeûne. La FFF vient d’interdire toute interruption des rencontres pour respecter le jeûne.
Tous les arbitres de football français ont été informés de cette décision. Selon la Fédération française de football (FFF), les interruptions des matchs pour cette raison religieuse ne sont pas conformes à ses textes.
« Il a été porté à la connaissance de la Fédération des interruptions de matchs suite aux ruptures du jeûne du ramadan. Ces interruptions ne respectent pas les dispositions des statuts de la FFF », écrit la faîtière du ballon rond en France.
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La FFF s’appuie pour cela sur l’article 1 des statuts qui rappelle le principe de neutralité du football sur les lieux de pratique, qui figure par ailleurs au point 6 de la Charte d’éthique et de déontologie du football, lequel dispose que le football ne tient nullement compte de considérations politiques, religieuses, idéologiques ou syndicalistes de ses acteurs.
En Europe, la décision est contraire à celle prise dans d’autres pays. Au Royaume-Uni voisin, la Premier League et la Ligue anglaise de football ont choisi, elles, d’aller dans le sens de l’observation cet acte religieux. Une semaine plus tôt, les instances de football anglais ont décidé d’interrompre les matchs de début de soirée afin de permettre aux joueurs musulmans de rompre leur jeûne pendant le mois du Ramadan.
Le cas de la Côte d’Ivoire
En Côte d’Ivoire, aucune position précise sur la question n’existe. Selon des spécialistes du sport, il y a un vide à ce sujet à la Fédération ivoirienne de football (FIF).
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« Il n’y a rien d’officiel sur la question au niveau de la FIF. Généralement et pour ce que j’ai pu constater lors des matchs en période de jeûne du ramadan, c’est que les joueurs musulmans en jeûne profitent des moments d’arrêt de jeu suite à une faute, une sortie de balle pour se mettre sur la touche et faire sa rupture de jeûne. Mais je précise que ce n’est pas une pause sifflée par l’arbitre pour raison de rupture de jeûne. Pour ce que je sais, depuis le président Jacques Anoma jusqu’à maintenant, je n’ai jamais vu de communiqué sur cette question », fait savoir à 7info, Izou Dine, un journaliste sportif ivoirien.
Pour lui, avec la décision de la Fédération française de football, il faut espérer qu’en Côte d’Ivoire à la longue, la fédération, les arbitres et les joueurs s’accordent sur cette question.
Richard Yasseu
