L’ex-footballeur ivoirien, Tré Bagnon Olivier, ancien sociétaire de l’Africa Sports est amer à l’idée de voir son ancien club s’éloigner de la place de leader du groupe A de la Ligue 2 dans le championnat ivoirien.

Troisième au classement avec 45 points, les Vert et Rouge qui n’ont plus les cartes en main, espèrent en un miracle pour occuper le fauteuil de leader dans lequel se sont installés Zoman FC et le CO Bouaflé avec 46 points chacun.

 Malgré le déplacement massif de leurs supporters, les Oyés ont déçu. Ils ont été battus le mardi 230 mai 2023 par l’équipe d’AGIR de Guibéroua sur le score de 3 buts à 2.

« On a remis notre destin entre les mains des autres »

« On avait notre destin en main pour gagner à tout prix ce match. C’était une finale pour nous qu’on devait gagner. J’ai mal », regrette Tré Bagnon.

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Pour lui, les « calculs inutiles » qui s’offrent au club à présent quant à une possibilité de se hisser en Ligue 1, sont inutiles. Il n’est question de rêver dit-il car l’Africa Sports ne parviendra pas à se qualifier en réalisant un tel exploit.

« On prie le même Dieu. Dieu nous a permis d’avoir notre destin en main, destin qu’on a remis entre les mains des autres. On dit qu’on a encore un espoir parce qu’on a une référence au match Côte d’Ivoire-Cameroun en 2006. Mais Côte d’Ivoire-Cameroun ça apparaît combien de fois dans l’histoire du football d’une nation. Peut-être tous les vingt ans. Il faut être réaliste, on a aucune chance de nous qualifier en Ligue 1. Les autres ne vont pas rater cette opportunité », soutient l’ex-footballeur.

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Obligés de gagner pour occuper la place de leader de la poule A et espérer une montée en division supérieure, les Oyés n’ont pu venir à bout d’une équipe entreprenante de Guibéroua qui a ouvert la marque à la 2ème minute de jeu. AGIR va même doubler la marque avant que l’Afrique ne réduise la marque avant de rejoindre les vestiaires. C’est finalement sur le score de 2-3 que l’arbitre mettra fin à la rencontre en faveur des joueurs de Guibéroua.

 La fin d’un dirigeant

Pour Tré Bagnon, l’Africa vient de rater un match clé qui devrait lui « donner un nouveau visage et entrer dans l’histoire ». Si cette défaite amère n’est pas « la fin de l’Africa Sport », elle représente cependant « la fin d’un dirigeant qui n’a pu faire ce qu’il fallait », pense Bagnon.

« Il faut respecter l’Africa Sports. Il faut changer le club, lui donner le visage d’un club professionnel et le placer dans les conditions et les réalités du football mondial », recommande-il à 7info.

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Aujourd’hui l’Asec domine le football ivoirien. Ce n’est pas parce que l’Asec est une grande équipe. C’est parce que le club est solide et structuré. C’est pourquoi l’Asec va régner longtemps. On ne doit pas se complaire dans l’informel, dans l’à peu près. C’est dommage”, analyse Tré Bagnon.

Manque de repère et de vitrine 

Cette mauvaise opération pour l’Africa Sports a forcément une répercussion sur la qualité de la Ligue 1, estime cependant l’ancien joueur.

« La situation actuelle de l’Africa joue sur la performance de l’Asec qui n’est pas à l’aise dans le championnat national. On a plus de derby. L’Asec n’a plus de concurrent. L’Africa Sport n’a pas de repère. Regarde dans l’encadrement de l’Africa, il n’y a pas d’ancien joueur du club en dehors de Gnéto Kpassagnon. Le club n’a ni terrain, ni un siège. L’Africa n’a pas de vitrine qui puisse montrer l’histoire du club. Les jeunes joueurs sont sans repères. Alors que l’Africa est un état d’esprit », s’insurge-t-il.

Tré Bagnon Olivier préconise une restructuration profonde du club Vert et Rouge tout en mobilisant à nouveau les supporters, réactiver les clubs de soutien de l’Africa Sport.

Tristan Sahi