La réunion de rentrée au Centre des métiers de l’électricité de Bingerville a eu lieu ce lundi 14 janvier. Instructions, informations et filières étaient au menu.
Paul Giniès, Directeur du centre de formation, appuyé par des responsables de la CIE et de Smart Energy, entreprises intégrées au groupe Euranove, était heureux d’accueillir les nouveaux étudiants et les anciens qui ont souhaité continuer leur cycle de formation dans cet établissement de référence. Il a expliqué le sens de l’instauration des premières licences professionnelles dans six filières dont les étudiants attendus, entre 120 et 125 ont eu droit aux conseils d’usage.
Entre rigueur et considération « comme des professionnels » car au CME, l’étudiant porte une tenue professionnelle, Aimé Didier Ayé, le Directeur de la formation initiale a présenté les filières, le règlement intérieur et les commodités qu’offre le centre des métiers de l’électricité. Pour cette réunion de rentrée, les étudiants ont pu savoir qu’il y a un double diplôme français et ivoirien en partenariat avec le conservatoire national des arts et métiers de Paris. « Premier établissement en Afrique subsaharienne » à pratiquer cette formation, le CME se distingue par la qualité de la formation et l’alternance de la formation entre les salles de cours et les entreprises. Sur ce fait Paul Giniès explique le sens de l’instauration des licences professionnelles.
« On avait un besoin exprimé par les entreprises. Vous savez on a lancé en 2015 le BTS electro-technique, en 2017 le BTS industriel. Ce sont des formations Bac+2 et la plupart des entreprises avec lesquelles nous travaillons sont des entreprises industrielles en Côte d’Ivoire et elles ont accepté car elles avaient besoin de ces spécialités. Nous allons donc travailler avec elles, avec leurs responsables des ressources humaines et avec des professionnels » explique le Directeur du CME.
Selon lui, « Nous avons construit un panel de formation, de licences professionnelles qui se déroulent en une année avec une particularité car elle se fait en alternance c’est-à-dire qu’on fait un mois cours et un mois d’exploitation. On ne veut pas seulement des gens qui ont fait une étude académique, on veut des gens qui sont opérationnels. Cela veut dire que non seulement, ils ont acquis des connaissances mais aussi la pratique, donc ils pourront directement venir travailler en entreprise. Cela est bien car elle nous a permis de construire nos formations d’une part, une autre part, vous voyez la logique, c’est qu’à la sortie il y a ceux qui ont suivi la licence, mais il y a un travail simplement » assure M.Giniès.
Poursuivant, le Directeur fait savoir que « Le but des industriels et des entreprises qui travaillent avec nous c’est à la sortie les embaucher. Vous avez plusieurs domaines, automatisme de régulation, spécialité industrielle et des spécialités que vous allez trouver dans les mines, dans l’agro-industrie, évidemment dans l’électricité et après arriver en formation vous avez la production électro- thermique et vous allez entendre encore des projets qui sont en Côte d’Ivoire, des centrales thermiques et nous allons accompagner ces entreprises qui sont en train d’investir dans ce nouveau secteur« .
Paul Giniès estime que ces formations répondent aux besoins « dans le transport et l’énergie dont la Côte d’Ivoire est le premier fournisseur de la région et il va avoir besoin de jeunes ivoiriens ou des jeunes africains formés dans ce nouveau métier et aussi accompagner la croissance. Une dernière chose dont je suis très fier puisque j’ai présenté ce matin notre partenaire qui est le conservatoire national des arts et métiers français et qui permet à des étudiants d’avoir des diplômes à la fois ivoirien et un diplôme français dans un domaine d’avenir puisque là aussi c’est une priorité de la Côte d’Ivoire aujourd’hui. Il s’agit d’efficacité énergétique, il ne s’agit pas uniquement de produire l’énergie, mais comment on l’utilise et comment on l’économise » a-t-il assuré.
« Une dernière chose, il y a aussi comment on maîtrise sa facture énergétique qui se fait sur une nouvelle modalité enseignée en e-learning et cela permet à des professionnels, à des gens qui travaillent, qui ne peuvent pas venir au CME mais qui en même temps, tout en travaillant peuvent monter une composante. C’est une réponse aux besoins, à la demande que nous essayons avec les modalités qui essayent de s’adapter aux réalités des entreprises et aux réalités des apprenants. Ensuite c’est de construire la cible, des passerelles avec des écoles d’ingénieurs comme INPHB de Yamoussoukro dans le sens que ceux qui ont suivi ces licences, s’ils le souhaitent poursuivent en cycle ingénieur à l’institut » a précisé Paul Giniès.
KOFFI Anna Maria, étudiante au CME en BTS Électrotechnique justifie son choix de suivre sa formation de licence professionnelle dans cet établissement. Ancienne étudiante du CME, elle estime que son « choix s’est porté sur le CME parce que déjà j’avais fais le CME. Nous avons eu une bonne formation pratique qui nous a permis d’avoir des opportunités en entreprise. On a avait déjà été bon, on connaissait déjà plusieurs appareils. Ensuite mon choix s’est porté sur l’électrotechnique car je veux montrer aux femmes qu’une femme est aussi capable d’embrasser le métier d’électrotechnique » assure la jeune fille.
Adam’s Régis SOUAGA
Source: rédaction Pôleafrique.info