Ce vendredi 30 novembre, à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire (CCI-CI), est reçue une délégation d’entreprises et acteurs économiques brésiliens. Ce forum, qui souffle sa première bougie, a pour but le renforcement des coopérations et échanges économiques entre les deux pays dans le secteur privé.
Ils sont une quinzaine d’entreprises et une trentaine d’opérateurs économiques à représenter le Brésil ce jour à Abidjan. Travaillant dans des secteurs hétéroclites allant de l’agriculture au pétrole en passant par l’architecture, la médecine, la finance et l’éducation, les membres de la délégation répondent à l’appel partagé lancé par la Côte d’Ivoire : il faut améliorer et faire croître les échanges économiques entre Brasília et Abidjan. Des échanges « qui doivent être intensifiés, car il faut combler une insuffisance » selon les mots de Monsieur Nabil Ajami, vice-président de la CCI-CI.
Ce dernier rappelle en préambule les atouts de la Côte d’Ivoire, classée parmi les dix pays les plus réformateurs au monde, et qui jouit d’une croissance économique d’environ 9% chaque année. Louant la politique gouvernementale du Président Alassane Ouattara qui a permis d’améliorer « de manière significative l’environnement en Côte d’Ivoire », Mr. Ajami promeut et espère une plus grande coopération. Les échanges ivoiro-brésiliens, trop maigres, représentent 66,8 millions $ d’exportation (notamment les fruits, le cacao, le caoutchouc et le café) et 72 millions $ d’importation (viande, papier, sucre, appareils technologiques) sur l’année 2017 pour la Côte d’Ivoire. Le vice-président de la CCI-CI exhorte donc les deux parties à s’allier davantage. « Entrepreneurs brésiliens, la CCI-CI est disponible pour accompagner vos investissements. Entrepreneurs ivoiriens, saisissez toutes les opportunités. Le partenariat sera gagnant-gagnant ».
Le chef de la délégation brésilienne, le neurochirurgien Dr. Salomon Benabou abonde en ce sens. « Ce partenariat va être très bénéfique pour nous deux ». Il rappelle notamment que le Brésil, un des pays les plus développé et riche au monde manque d’investissements dans certaines zones. Le Consul honoraire de Côte d’Ivoire au Brésil, Monsieur Tibé Bi Golé Blaise, partage le constat des deux hommes. « Il faut mettre fin au froid entre nos deux pays. Nos réformes, ici en Côte d’Ivoire, permettent aux investisseurs étrangers de venir profiter de nos opportunités. Et ici, nous devons être conscient que le Brésil est à notre porte ».
Les réformes sus-citées sont nombreuses. L’objectif de ces dernières et de faciliter l’arrivée et l’installation des investisseurs étrangers. On y remarque une amélioration de l’environnement des affaires, une lutte contre la contrefaçon, un renforcement de la compétitivité économique, un cadre institutionnel favorable aux investissements, la sécurisation de ces derniers ou encore une lutte active contre la fraude.