Le Front populaire ivoirien (FPI) connaît un réaménagement technique au niveau de sa direction depuis le lundi 23 septembre 2024, à l’initiative de son leader Pascal Affi N’guessan. Ce changement a fait réagir Diabaté Beh, un cadre de cette formation politique.

Anciennement vice-président du Front populaire ivoirien (FPI), Diabaté Beh n’assure plus cette fonction.

Depuis le lundi 23 septembre 2024, à l’initiative de son leader Pascal Affi N’guessan, il a été remplacé par un autre cadre de ce parti.

Ce réaménagement technique qui touche également le secrétaire général de cette formation, et plusieurs autres, a fait réagir l’actuel 8e adjoint au maire d’Abobo.

 » C’est un non-événement. Au regard de ce qui s’est passé depuis près d’un an, je m’y attendais un peu », dit-il d’entrée à 7info.

Selon lui, ces changements intervenus résultent de la différence d’appréciation de la trajectoire que suit son parti politique.

 » Le Front populaire ivoirien ne peut pas continuer de vaciller à tout moment. Cela ne fait pas honneur aux militants et à la Côte d’Ivoire », précise Diabaté Beh.

Il cite en exemple, l’alliance avec le PDCI en 2018, la participation à la désobéissance civile et au CNT en 2020 avec à la clé un emprisonnement pour son leader Pascal Affi N’guessan.

Début mai 2023, à la veille des élections locales, le FPI a conclu un partenariat avec le RHDP, le parti au pouvoir.

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Depuis quelques jours, le président de ce parti a annoncé la fin de ce partenariat. Une décision qui ne fait pas l’unanimité au FPI.

 » Le partenariat nous l’avons tissé pour la démocratie et la cohésion sociale et pour faire en sorte que les crises que nous vivons à chaque élection, que le pays ne le revive plus.

Dans ce partenariat on n’a jamais parlé d’élections… Mais c’est quand notre président a perdu les élections dans le Moronou, il annonce qu’on doit sortir du partenariat…

On ne peut pas rompre de façon unilatérale le partenariat sans avoir fait un bilan. Nous autres nous disons non. Pour nous le partenariat n’a pas été un échec.

Ce n’est pas parce que le président a perdu dans le Moronou que le partenariat a été un échec. Ce n’est pas parce-que nous ne sommes pas dans le gouvernement que le partenariat a été un échec.

Ce n’est pas parce-que nous n’avons pas été nommé au Sénat que le partenariat est un échec. Le jour de la signature du partenariat le président Pascal Affi N’guessan a été clair.

Il a dit que ce n’est pas l’occasion d’un partage de gâteau..Pourquoi parle-t-on alors d’échec ? », s’interroge-t-il.

Cependant, l’actuel adjoint rassure sur son appartenance au FPI.

 » Je suis militant du FPI, je ne suis pas militant du RHDP. Je suis à la mairie parce-que je suis militant du FPI. On n’a pas dit que nous allons nous fondre au RHDP. Jamais », soutient-il à 7info.

Dans le réaménagement technique opéré, Pascal Affi N’guessan s’est séparé d’Issiaka Sangaré au profit de Gnépa Iré Barthélémy comme secrétaire général du FPI.

Richard Yasseu