Les 26 et 27 avril 2019, le camp du Front populaire ivoirien (FPI) plus connu en Côte d’Ivoire sous appellation Gbagbo ou rien (GOR) célèbre sa fête de la liberté, à Duékoué ville située dans l’ouest ivoirien. Un discours de l’ex-dirigeant ivoirien Laurent Gbagbo à ses partisans est annoncé à cette occasion.
Laurent Gbagbo s’adressera aux Gbagbo ou rien (GOR) à la fête de la liberté de Duékoué, a annoncé Koua Justin, le secrétaire général adjoint, porte-parole de ce camp et aussi président du comité d’organisation de cette célébration dans cette localité. C’est un discours écrit. Il sera lu le samedi 27 avril, deuxième journée de la célébration, par le ministre Assoa Adou secrétaire général de cette tendance, a fait savoir Koua Justin.
Outre ce message de l’ex-président ivoirien, le conférencier a situé les enjeux de cette fête, notamment le choix de la ville de Duékoué. Ce choix du pays Wê du nom des populations autochtones de cette partie de la Côte d’Ivoire, dit-il, s’est fait pour rendre hommage aux victimes de cette région qui a payé un lourd tribut de la crise post-électorale de 2010-2011 en Côte d’Ivoire. « La crise dite post-électorale a causé beaucoup de tort à toute la Côte d’Ivoire. Les ivoiriens ont souffert dans leur chair et dans leur âme. Mais vous conviendrez avec moi que l’ouest de la Côte d’Ivoire avec les populations Wê et Dan, en a de loin payé le plus lourd tribut. Des villages entiers rasés et rayés de la carte de la Côte d’Ivoire, des terres confisquées, des milliers de personnes déplacées ou contraintes à l’exil dans les pays limitrophes, des centaines de milliers de personnes tuées pour ne pas dire décimées qui n’ont pas eu droit aux sépultures sur les terres de leurs ancêtres », retrace Koua Justin.
A l’en croire, le peuple Wê est resté fidèle à l’ex-dirigeant ivoirien Laurent Gbagbo et sa formation politique malgré les douleurs de cette crise. Aussi, ajoute le conférencier, ont-ils choisi d’organiser cette célébration dans cette localité pour témoigner leur solidarité et reconnaissance à ce peuple. Par ailleurs, Koua Justin fait savoir que les festivités en ce lieu, sont aussi une action d’interpellation pour trouver des mécanismes pour la réparation des dommages à ce peuple. Gage selon lui d’une réconciliation vraie dans le pays.
La fête de la liberté est une célébration qui se fait depuis le 30 avril 1990 par les militants et sympathisants du Front populaire ivoirien. Mais depuis 2017, l’exacerbation de la crise interne à cette formation politique a fait changer les choses. Le parti fondé par Laurent Gbagbo scindé en deux par des camps rivaux au lendemain de la crise post-électorale se disputent le contrôle de la formation politique. Chacun de son côté organise sa fête de la liberté, donnant ainsi lieu à deux festivités dans l’année. Après donc Duékoué 2019 qui est à l’initiative des GOR, Pascal Affi N’Guessan le président statutaire et contesté annonce de son côté une autre célébration début mai à Adzopé.
Richard Yasseu
Source : rédaction Poleafrique.info
