Ni à l’aéroport ni au domicile de feu le Professeur Aboudramane Sangaré. Les principaux responsables du Front populaire ivoirien (FPI) Affi N’Guessan n’ont été aperçus à l’accueil des exilés revenus au pays le vendredi 30 avril 2021. Un fait qui a une explication selon un collaborateur du président statutaire du parti fondé par Laurent Gbagbo.
La crise interne au Front populaire ivoirien se serait-elle transportée jusqu’à l’aéroport d’Abidjan Port-Bouët au moment de l’accueil des exilés rentrés au pays ? Selon un militant de cette formation politique, les divergences entre les cadres de ce parti ont empêché le déplacement de tous pour l’accueil. « Ceux qui viennent de faire leur retour au pays, ne sont pas avec le camp Affi N’Guessan. À ce rendez-vous de l’aéroport, tout le monde aurait voulu y aller. Mais pour ne pas que la présence des proches d’Affi N’Guessan ne soit de source de brouilles, les responsables du camp Affi se sont donc gardés de se rendre à l’accueil », a fait savoir à 7info sous le couvert de l’anonymat.
Ce sont six cadres qui ont effectué leur retour au bercail dans le cadre du programme de retour volontaire du HCR. Ce sont notamment Justin Koné Katina, Adia Damana Pikass et Jeannette Koudou. Ils reviennent après dix années en exil.
Est-ce que leur retour apportera un plus à la réconciliation entre les cadres de cette formation politique ? « Tout dépendra du rôle qu’ils vont jouer. S’ils décident par exemple d’adopter la posture du rapprochement entre les deux camps rivaux en mettant en avant le fait que tout ce qu’ils ne sont pas comptables de tout ce qui s’est passé en leur absence, c’est tant mieux. Mais s’ils restent dans une position de cadres proches d’un camp, leur présence n’apportera pas à la situation actuelle du parti », dit-il.
Le FPI est en proie à une profonde division depuis la perte du pouvoir d’État en 2011. Deux grands camps se disputent le contrôle de ce parti fondé par Laurent Gbagbo. Ce sont d’un côté celui dirigé par l’ancien premier ministre Pascal Affi N’Guessan le président statutaire, et de l’autre ceux appelés »Gbagbo ou rien’’, et qui ne se reconnaissent qu’en l’ancien dirigeant ivoirien encore hors du pays.