Au Front populaire ivoirien (FPI) ex-parti au pouvoir en Côte d’Ivoire, partisans de Pascal Affi N’guessan, le président statutaire et ceux d’Abou Drahamane Sangaré, se rencontrent. Et semblent fumer le calumet de la paix. Est-ce le souffle du vent de la réconciliation chez les ex-refondateurs?
«Il y a longtemps qu’on a entrepris au niveau de la direction du FPI dirigée par Affi N’Guessan un processus de réconciliation. Il y a plus d’un an que nous avons pris cette initiative. On a même mis sur pied un comité de contact qui devait prendre attache avec les membres de la direction de la fronde. Mais cela n’a pas abouti. Aujourd’hui, des jeunes frondeurs notamment ceux de Gagnoa ont compris qu’il y a quelque chose à faire et ils sont venus voir le président. Au cours des obsèques de la belle-mère du Président Affi, ils ont décidé de faire venir d’autres camarades pour échanger. C’est un mouvement qui est enclenché. Il y a deux volets. Les gens de Gagnoa puisque c’est de là-bas qu’est partie le rassemblement qui a entrainé la division au sein de notre parti, estiment qu’ils ont un rôle important à jouer. Il y a aussi tous les cybers activistes qui pourfendaient la direction d’Affi ainsi que les responsables de parlement et agoras, qui ont décidé d’enclencher le mouvement unitaire. Donc les jeunes ont pris le taureau par les cornes pour dire qu’il faut que le parti soit unifié. Parce que disent-ils à raison, c’est leur avenir qui est en jeu », fait savoir le Pr Abouo Ndori Raymond vice-président du FPI, proche d’Affi N’guessan.
Le samedi 16 décembre, en marge des obsèques de sa belle-mère à Gagnoa au centre-ouest de la Côte d’Ivoire, Pascal Affi N’Guessan a eu une rencontre avec des militants de son parti conduits par Didier Gnédo et Tiébi Oro mais se réclamant de Sangaré Abou Drahamane. Ces derniers selon le confrère Notre Voie qui relate la rencontre sont venus au président statutaire du FPI pour disent-il « partager la vision de Pascal Affi N’Guessan qui veut mettre un terme à la crise interne au FPI ». Le lendemain dimanche 17 décembre à Abidjan Yopougon, c’est Konaté Navigué le président des jeunes du FPI pro Affi et Achille Gnaoré le président des parlements et agoras de Côte d’Ivoire et des mouvements de soutien à Laurent Gbagbo dont « Gbagbo Kafissa », se tenaient main dans la main pour s’engager à l’unité dans la maison des refondateurs.
Dans le camp Sangaré, aucune voix ne se prononce sur cette affaire. Koffi Kouakou Jean un cadre joint par Poleafrique.info a indiqué ne pas être le porte-voix du FPI pour s’exprimer sur la question. « Je ne suis ni le porte-parole ni le porte-parole adjoint du FPI pour parler au nom du FPI », a-t-il coupé court. Koné Boubakar le porte-parole lui a fait savoir qu’il était à un meeting et donc dans l’indisponibilité de s’exprimer.
Des espoirs d’une paix entre les cadres du parti fondé par Laurent Gbagbo ? Abouo Ndori répond par l’affirmative. « Bien sûr. En tout cas, nous, nous espérons toujours qu’on pourra faire l’unité. Si nous la faisons à 100% c’est tant mieux. C’est d’ailleurs ce que nous recherchons. Si Sangaré accepte de rencontrer Affi et qu’ils se parlent ce serait bien. Parce que le président Gbagbo depuis La Haye envoie des messages pour que l’unité se fasse. Et justement les jeunes gens ayant entendu ce message, qu’ils décident de mettre en application ce que le président demande, c’est en cela que réside l’espoir », analyse l’ex-ministre de la Construction, et de l’Urbanisme.
Comme on le voit, de petits pas sont en train d’être posés, mais seul l’avenir dira s’il y en aura de grands.
Richard Yasseu
Source : rédaction Poleafrique.info
