Les autorités françaises ont engagé une procédure de perte de la nationalité française contre Kemi Seba. Selon Cédric Debons, le sous-directeur de l’accès à la nationalité française, l’activiste porte gravement atteinte aux intérêts français.
« Depuis le Bénin, vous êtes particulièrement actif sur les réseaux sociaux et les sites de partage de vidéos en ligne où, sous couvert de prise de position hostile à la politique étrangère du pays, vous diffusez des messages particulièrement virulents, voire outranciers contre la France, ses représentants et ses forces militaires, incitant à la rébellion contre les autorités locales jugées proches des autorités françaises.
(…) Vous organisez ou participez à des manifestations et conférences dans divers pays (…) à l’occasion desquelles vous diffusez des messages hostiles à la France, critiquant la présence militaire française en Afrique que vous qualifiez de néocolonialisme.
(…) Votre comportement et vos propos révèlent une posture constante et actuelle de résolument anti-française, susceptible de porter gravement atteinte aux intérêts français de nature à caractériser une déloyauté manifeste à l’égard du pays dont vous avez la nationalité“, a fait savoir Cédric Debons dans une lettre adressée à Kémi Séba.
La procédure de perte de la nationalité française est prévue par l’article 23-7 du code civil qui dispose que : « Le Français qui se comporte en fait comme le national d’un pays étranger peut, s’il a la nationalité de ce pays, être déclaré, par décret après avis conforme du Conseil d’Etat, avoir perdu la qualité de Français ».
LIRE AUSSI : Kémi se bat encore contre le président Burkinabè et est expulsé
La réaction du militant franco-béninois, Kemi Séba ne s’est pas fait attendre. Le jeudi 29 février 2024, il a qualifié la procédure de perte de la nationalité française engagée contre lui de “néocolonialisme“ français.
« Cher Gouvernement français, votre réaction profondément néocoloniale constitue pour nous une immense déclaration de guerre », a-t-il déclaré.