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Franklin Nyamsi se fourvoie sur Hamed Bakayoko et le renseignement militaire

Mis à jour le 6 juin 2019
Publié le 05/06/2019 à 5:45 , ,

Franklin Nyamsi soutient dans une nouvelle sortie médiatique que le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, met en place une « milice ». A la vérification des faits, un discrédit sur des gendarmes ivoiriens qui n’aspirent qu’à servir le pays.

Ils sont 67 gendarmes qui ont concouru pour l’intégration du service de renseignement des Armées au titre de l’année 2019. Les épreuves du concours, quelque chose qui n’est en rien nouveau, se sont déroulées en avril dernier.

Mais, c’est maintenant que des gendarmes adeptes des raccourcis en ont fait une lecture politique en transmettant le message radio signé du commandant supérieur, le Général Apalo Touré Alexandre, à Franklin Nyamsi, connu comme un soutien à un homme politique ivoirien, en l’occurrence Guillaume Soro, ancien président de l’Assemblée Nationale.

Croyant rendre un grand service à celui qui a été Ministre d’Etat, ministre de la Communication, Premier Ministre, ministre de la Défense, il brandit l’option de privilège dans le choix de ces gendarmes. Pourtant, sur la liste publiée par le confrère connectionivoirienne.net, comportant 51 candidats, la liste s’ouvre sur le MDL Abogni Koffi Agniguié Mathurin. Un nouveau type de nordiste en apparence.

7info.ci a contacté un officier du milieu du renseignement des FACI qui fait savoir que « le concours n’est pas nouveau. » Un autre, du même secteur stratégique précise que « on lance le concours avec des critères définis, ceux qui sont intéressés et qui remplissent les critères déposent leurs dossiers, un tri est fait avant publication de la liste des candidats aptes à participer au concours. »

Franklin Nyamsi sait-il faire la différence entre un recrutement sur décision discrétionnaire et un concours, lui qui est enseignant-chercheur d’université ?

Un autre officier, lui des Renseignements Généraux, soutient en appui aux deux autres qu’il « y a une seule procédure de recrutement, par voie de concours administratif puis affectation après formation. Les officiers traitant recrutent des correspondants sur le terrain pour la collecte et la vérification du renseignement » clarifie le commissaire de police.

Toute cette procédure est foulée aux pieds par Franklin Nyamsi pour estimer que « Aujourd’hui, c’est au tour du sulfureux ministre de la Défense de Côte d’Ivoire, Hamed Bakayoko, de s’offrir lui aussi, une milice en réponse à celle de Photocopie. »

« En effet, Hamed Bakayoko dit Hambak va recruter plus de 60 militaires pour renforcer son service personnel de renseignements » soutient-il là où ce ne sont que des gendarmes qui étaient candidats au concours. Sur la base du volontariat.

Franklin Nyamsi indique que: « Alassane Ouattara décaissera mensuellement 500 millions de francs CFA pour couvrir les frais de logement et les autres émoluments de tous ces éléments qui ne relèveront pas de l’armée mais plutôt, directement de Hamed Bakayoko, le civil. Rappelons que lorsqu’il était ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko possédait déjà son propre réseau parallèle d’agents de renseignement. Ces nouvelles recrues viendront certainement grossir les rangs de cet ancien réseau. »

Selon lui, « Comme vous pouvez le constater dans le « Message » émanant du Commandant supérieur de la gendarmerie, le concept de rattrapage ethnique est toujours d’actualité dans le mode de fonctionnement du pouvoir en place. En effet, dans la liste en annexe des 67 candidats retenus pour le « Test de sélection au stage CT1 de renseignement militaire session 2019 », plus de 40% des candidats sont originaires du nord de la Côte d’Ivoire. »

Si 40% des candidats sont du nord selon Nyamsi, par voie de conséquence, 60% des candidats sont du reste du pays. Le rattrapage aurait voulu une inversion de cette tendance.

Comme si être du Nord est une maladie congénitale, Franklin Nyamsi dénonce selon lui « le rattrapage ethnique » dans un « test de sélection ».

Les matières du concours étaient des épreuves écrites et physiques, la dictée fautive et la rédaction pour l’instruction générale et les connaissances générales pour l’instruction militaire.

Rien ne présage que l’un des jeunes gendarmes issus du Nord que Franklin Nyamsi semble tant craindre ne sera admis. Et l’esprit du concours qui émane du message numéro 30944/CSG/DOE/BIS/S.INST du 19 avril 2019 ne semble pas être un recrutement caché pour une milice attribuée au ministre de la Défense.

Le concours qui s’est achevé en avril dernier, ne permet en rien de déceler dans la liste d’admis ce groupe de « rattrapés », issus du nord.

Il est donc faux de manipuler l’opinion que de distiller une telle information qui tend à faire croire que le Général Apalo Touré formerait une milice au service d’un homme politique, fut-il proche du pouvoir. Et mettre au banc des accusés, de jeunes gendarmes, qui sur la base du volontariat, ont pris part à un test de sélection pour servir le pays dans lequel cet activiste rêve un jour d’être un grand décideur depuis le palais présidentiel.

Adam’s Régis SOUAGA

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