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Frappes américaines en Syrie, Donald Trump à Poutine, les USA n’ont pas changé, épreuve de force sur la Syrie

Mis à jour le 1 février 2019
Publié le 07/04/2017 à 4:26

Le président américain, Donald Trump  a mis ses menaces à exécution. En riposte à l’attaque chimique présumée de  Bachar El-Assad, les Etats-Unis ont  frappé une base aérienne de l’armée syrienne,  ce vendredi 7 avril. Quelles  peuvent être les conséquences de cette attaque américaine ?

Suite à ces frappes, le Conseil de sécurité de l’Onu se réunit  ce jour en urgence  à la demande  de Moscou, principal allié du Président 
syrien,  Bachar El-Assad. Ce sont 59 missiles de type Tomahawk qui ont été tirés depuis le destroyer de l’U.S Navy dans l’est de la mer Méditerrané contre la base Shayrat syrienne.
C’est une guerre d’intérêts entre grandes puissances, décrypte pour politikafrique.info, Pr Dogbo Pierre, politologue, Directeur de l’école 
de Sciences politiques de l’Université Félix Houphouët-Boigny à Abidjan. « La guerre en Syrie va encore durer, car ils vont demander le départ de Bachar el-Assad, ce que la Russie ne va jamais accepter. Tout le monde sait que la guerre en Syrie est une guerre du pétrole et du gazoduc, une guerre d’intérêts entre grandes puissances », soutient le politologue.
Il poursuit en expliquant qu’avec l’arrivée de Trump à la Maison Blanche, tout  le monde a espéré que l’Amérique allait changer dans sa 
politique extérieure, mais que non.  « Ce bombardement montre que la politique des Etats-Unis n’a pas changé, c’est la politique du gendarme  du monde. Les enquêtes ne sont mêmes pas encore achevées et  ils vont bombarder la Syrie », déplore-t-il. Non sans préciser qu’en réalité, Donald Trump a répondu au besoin du lobbying juif et de l’armement aux Etats-Unis.
Les Etats-Unis accusent le régime de Bachar El-Assad d’être responsable de l’attaque chimique lancée mardi 4 avril dernier sur Khan Cheichoun, une ville rebelle Syrienne. Cette attaque qui a fait  au moins 86 morts, dont 30 enfants, a indigné le monde entier. « Bachar El-Assad a pris  la vie  d’hommes, de femmes et d’enfants sans défense. Il n’y a aucun doute que la Syrie a utilisé des armes chimiques interdite, violant les conventions sur les armes chimiques interdites et ignorant les avertissements du conseil de sécurité de l’Onu », a indiqué Donald Trump. Pourtant, les  résultats de l’enquête ne sont pas encore connus. Ces frappes américaines ont été condamnées par  la Russie. Le Président Vladimir Poutine a qualifié cette attaque « d’agression contre un Etat souverain ». Avant d’ajouter que ces frappes  portaient atteinte aux relations entre Washington et Moscou. En réaction, Moscou a suspendu son accord sur la prévention d’incident aérien avec les Etats-Unis. Palé Dimaté,  spécialiste ivoirien des questions internationales estime qu’il y aura certainement  un renforcement de coalition au niveau de l’occident contre la Syrie et ses alliés. « C’est une sorte de néo-guerre froide qui est en train de poindre à l’horizon. Nous allons avoir des coalitions de part et d’autres mais, je ne pense pas que cela puisse déboucher sur une guerre active », analyse Palé Dimaté. Autre conséquence, l’opposition syrienne sort ragaillardie, après les frappes américaines, selon le spécialiste. D’ailleurs l’opposition à Bachar a salué l’intervention des Etats-Unis. « Nous sommes à un point où Bachar El Assad doit négocier son départ. Je ne pense pas que la Russie puisse faire quelque chose face à une coalition de l’Otan, si jamais la Russie entre en guerre, ce sera fatal pour Assad. Mais, le monde risque de s’embraser», estime Palé Dimaté. Pour Dr François Adou, géo-politologue, Enseignant-chercheur à l’Université Félix Houphouët-Boigny, la riposte américaine est précipitée car les enquêtes sur le raid sont toujours en cours. «Je suis surpris par la réaction de Trump, il aurait du attendre les conclusions de l’enquête. Si les américains insistent, j’ai peur que la réaction de la Russie déclenche une situation qui risque d’aggraver la situation qui est déjà explosive en Syrie », s’inquiète l’universitaire.Il invite donc les parties au dialogue pour trouver une issue heureuse à la crise en Syrie. Selon l’agence syrienne, les frappes américaines ont causé la mort de neuf personnes, dont quatre enfants.
Gnoungo Fanta
Source : rédaction, politikafrique.info

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