Le mardi 9 novembre 2021, l’institutrice accusée de fraude au BEPC 2021, a comparu au tribunal de première instance d’Abidjan Plateau. Dame Lingane Nahina a été relaxée. Toutefois, les enfants qu’elle surveillait garde la mention fraude sur leur dossier et sont exclus du système éducatif ivoirien pour 3 ans. Une situation sur laquelle la ministre ne s’est pas encore exprimée.
Les faits se sont déroulés le 14 juin 2021, pendant les examens écrits du BEPC. Dans le centre sis à Williamsville, la dame est accusée d’avoir bâclé la lecture de la dictée mais aussi d’avoir tenté un racket sur ses élèves. Dénoncés par les enfants, à la fin de l’épreuve, dame Lingane reconnaît les faits sauf ceux portants sur le racket. A la suite de cela, le directeur du centre fait rapport sur l’enseignante qui ne sera pas pris en compte à la correction. Résultat : les élèves sont sanctionnés, et toute la salle est recalée au BEPC pour fraude.
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Aujourd’hui, l’institutrice est libre de toute accusation alors que les enfants eux doivent traîner cette sentence de fraude dans leur curriculum. La direction des examens et concours du ministère de l’Education Nationale est déboutée après le procès.
Qu’adviendra-t-il des enfants, c’est la question qui ressort naturellement de ce dénouement. Seront-ils réhabilités ? Si oui, il est clair que la DECO devrait les dédommager après avoir été empêchés de continuer l’examen.
La question a été abordée lors du conseil des ministres, ce mercredi 11 novembre 2021. Le porte-parole du gouvernement a déclaré « Il y a une action de la justice qui de notre point de vue est différente de l’action de l’administration. L’administration a pris des décisions, la justice en a pris une autre concernant l’enseignante qui était poursuivie sans que pour autant, cela ne remette en cause la décision administrative qui a été prise. » Des propos qui ne suffisent pas à clarifier la situation des enfants accusés de fraude. Il reconnaît toutefois que « c’est dommage que 29 enfants aient à payer pour la responsabilité d’un enseignant. »
S’il en est ainsi, la ministre Mariatou Koné doit se prononcer pour en finir avec une affaire qui tend vers l’injustice.