En résidence surveillée depuis le coup d’Etat qui l’a renversé en août 2023, l’ancien président gabonais Ali Bongo et ses deux plus jeunes fils Jalil et Bilal ont entamé une grève de la faim. Ils protestent contre la « séquestration » et les « actes de torture » dont plusieurs membres de leur famille seraient victimes.
L’annonce de la grève de faim entamée par l’ex-président Ali Bongo a été faite mardi 14 mai 2024 par leurs avocats. Ces derniers indiquent également qu’une plainte a été déposée devant le tribunal judiciaire de Paris.
Cette plainte dénonce une « arrestation illégale, la séquestration aggravée par des actes de tortures et les actes de barbarie commis à l’encontre d’Ali Bongo Ondimba, de Sylvia Bongo et de leurs fils Noureddin, Jalil et Bilal », les quatre premiers étant présentés comme ressortissants français.
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D’après les conseils, Noureddin Bongo a été « torturé à plusieurs reprises, battu avec un marteau et un pied-de-biche, étranglé, fouetté ou encore électrocuté au taser. Sylvia Bongo, contrainte d’assister aux tortures […], a également été battue et étranglée, dans le cadre d’une dépossession sans limite des biens de la famille ».
Ali, Jalil et Bilal ont quant à eux « été assignés à résidence, privés de moyens de communication avec l’extérieur et également soumis à des actes de torture », soutiennent encore les conseils.
Avec cette procédure, la défense de la famille Bongo vise à obtenir la désignation d’un juge d’instruction en France pour enquêter sur ces accusations.
Serge Alain Koffi