Des élèves se réclamant de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI) de la capitale de la région du Gôh (centre ouest) font l’objet de recherche par la police locale. Ils sont accusés d’actes de violence dans un village du département de Gagnoa.
Des élèves se réclamant de la FESCI, le plus important syndicat du milieu scolaire et universitaire de Côte d’Ivoire, sont activement recherchés par la police de Gagnoa. Il leur est reproché d’avoir perpétré des violences au domicile d’un habitant du village de Guessihio. Les faits remontant à quelques semaines auraient dérapé lors des obsèques d’un camarade de classe.
Lors d’un rituel local qui consiste à faire passer le cercueil du défunt dans l’assistance afin de trouver le « responsable » de la mort de ce dernier, la dépouille aurait heurté une maison.
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Pour ces élèves, leur ami décédé venait de désigner son assassin. Le logis a ensuite été saccagé. Une plainte s’en est suivie, et la police a mis la main sur un dénommé Sawadogo Boukari, chef de la section locale de la FESCI. Quant à ses complices, ils sont activement recherchés.
« Boukari a reconnu les faits. Il dit avoir mené l’opération avec des amis dont il ignore les noms », a révélé Boua Kouassi, chef de la police de Gagnoa, comme relaté sur les réseaux sociaux dans un groupe de discussion des habitants de la ville. Et de prévenir : « Désormais, nous allons prendre nos responsabilités pour faire régner l’ordre à l’école. Force à la loi. Trop, c’est trop ».
Pour protester contre l’interpellation de leur camarade, certains élèves menacent de perturber les cours dans toute la ville. Une option qui est loin de faire fléchir la police à Gagnoa. « Boukari ne sera pas libéré. Tous ses complices seront arrêtés. Le dossier est en instruction. La justice fera son travail. Nous n’allons plus accepter le désordre dans la ville », a martelé le chef de la police de Gagnoa.
Nos tentatives pour avoir le regard du bureau national de la FESCI sur cette affaire qui secoue la capitale de la région du Gôh, sont restées vaines. Ni le secrétaire général ni ses collaborateurs n’ont répondu à nos appels.