Tenue treillis retirée, dotation en armes, cartes professionnelles aussi. Idem pour les cartes de mutuelle. Sur les réseaux sociaux, ces images de gendarmes aux visages floutés continuent de circuler depuis le week-end du 23 au 24 septembre 2023. Les faits ont eu lieu à Duékoué, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. Pour faute lourde, les six gendarmes mis en cause, ont, comme on le dit dans le milieu du métier des armes, été déshabillés.

La version officielle de la gendarmerie nationale n’est pas encore connue sur cette affaire. Mais dans la capitale de la région du Guémon où la décision a été mise en application, la radiation des six gendarmes est diversement expliquée.

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L’une des versions explique que la faute commise par ces derniers est de ne pas s’être présenté à un rassemblement en caserne sans leur arme – des kalachnikovs. Ces fusils leur auraient été chipés par des civils avec qui ils avaient dormi quelques heures plutôt. Une autre version raconte que les gendarmes radiés étaient des habitués de la consommation de drogue. Alors qu’ils étaient profondément endormis sous l’effet de la substance dans un fumoir où ils venaient de consommer, un civil qui était avec eux a fui avec leurs armes.

Une dernière version fait cas de ce que les gendarmes radiés n’étaient pas de bons clients auprès de leur fournisseur. Ils consommaient souvent à crédit et parfois obtenaient des doses en menaçant ce dernier. Ce, jusqu’au jour où tout a basculé. Alors qu’ils étaient plongés dans les bras de Morphée après une prise, le fournisseur et ses acolytes en ont profité pour s’enfuir avec leurs armes.

Pour l’heure, la gendarmerie nationale n’a pas donné de version officielle. Elle a par contre ordonné leur radiation.

Richard Yasseu