Le Groupe des Organisations Féminines pour l’Egalité Homme-Femme (Gofehf) a rendu publics ce 22 novembre 2016, les résultats d’une étude réalisée en Côte d’Ivoire sur « l’Analyse des nominations en conseil des ministres selon le genre de janvier 2015 à octobre 2016 ». Le cumul des chiffres sur cette période donne moins de 20% de femmes nommées.
Sur 36 communiqués des conseils de ministres de 2015 analysés, 575 nominations ont été approuvées. Et on note un taux de représentativité de 17% de femmes contre 83% pour les hommes. Cela veut dire qu’en 2015, au titre des mesures individuelles prises par le Gouvernement, moins de 20% des femmes ont été nommés », dénonce Rachel Gogoua, présidente du Groupe des Organisations Féminines pour l’Egalité Homme-Femme (Gofehf).
Le Gofehf est l’organisation qui a réalisé cette étude portant sur « l’Analyse des nominations en conseil des ministres selon le genre de janvier 2015 à octobre 2016 ».
Les résultats indiquent que de janvier au 31 octobre 2016, sur 36 communiqués de conseil des ministres analysés, les femmes représentent 20% des nominations contre 80% d’hommes sur un total de 488 nominations. « On note un faible progrès de 3% par rapport à 2015 et nous espérons que la tendance va s’accroître sur la période de novembre à décembre. En tout état de cause, nous notons que le taux chez les femmes demeure faible », regrette Rachel Gogoua, la présidente du Gofehf.
L’insuffisance de volonté politique pour atteindre la parité est indexée en Côte d’Ivoire. Seulement 196 femmes (18,56%) sont dénombrées sur 1056 nominations validées en Conseil des ministres de janvier 2015 à octobre 2016.
«Le Groupe des Organisations Féminines pour l’Egalité Homme-Femme (GOFEHF) est une faîtière regroupant dix-sept (17) réseaux et associations de femmes œuvrant pour la réalisation de l’égalité homme-femme, entant que un droit universel.
La présidente a rendu son rapport devant un parterre de femmes, à majorité candidates aux législatives du 18 décembre 2016, tout en les galvanisant : « Je vous donne ces chiffres comme un argument de campagne. C’est également un argument pour le combat interne des femmes au sein des partis politiques. Les femmes, ne vous laissez pas faire, croire, c’est pouvoir », encourage-t-elle ses paires.
Par ailleurs, Rachel Gogoua recommande « une publication des hauts postes de responsabilité à pourvoir et la prise de disposition afin que les femmes puissent postuler et l’élargissement du comité de sélection interministériel aux organisations de la Société Civile œuvrant pour l’égalité hommes-femmes ». Pour elle, les femmes formées et compétentes sont visibles à travers le compendium des compétences féminines. « Il faut les mettre à contribution », propose-t-elle.
Au niveau des postes électifs, elle suggère « le vote dans les brefs délais de la loi sur l’égal accès des hommes et des femmes aux mandats électoraux et fonctions électives et la prise de son décret d’application ». Elle souhaite aussi « l’instauration et le maintien » d’un dialogue responsable de sensibilisation en faveur des femmes politiques avec leurs partis politiques.
Nesmon De Laure
Source : politikafrique.info
