Les membres de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire (CNFCI) renforcent leurs capacités sur la délimitation et l’extrémisme violent. L’atelier se tient du 16 au 18 juin 2021 à Abidjan, la capitale économique du pays.
Au fil des années, les actions conjointes de démarcation entre les États se sont heurtées à l’imprécision des textes de délimitation. Cette situation s’est malheureusement présentée avec acuité à certaines frontières, notamment aux frontières entre le Nigéria et le Cameroun, entre le Mali et le Burkina Faso sans oublier les guerres de Sécession (Katanga au Zaïre de 1960 à 1963 et Biafra au Nigeria de 1967 à 1970).
En Côte d’Ivoire, les problèmes de démarcations frontalières sont récurrents avec des conflits fonciers notamment l’annexion de territoire et l’extrémisme violent. Une situation propice à l’insécurité dans ces zones et partant, au terrorisme.
« C’est une problématique d’actualité, car vous connaissez les conséquences de l’extrémisme violent au niveau de nos frontières. Les nombreux conflits frontaliers auxquels nous sommes confrontés nous obligent à avoir tous les outils, toutes les techniques pour mieux sécuriser nos zones. Nous ne sommes pas tous des topographes ou des géographes, mais nous participons tous à la cohésion et surtout à la paix. Aujourd’hui la communauté internationale est concernée de près par ce qui se passe dans nos frontières. Mieux nous les pacifierons, mieux nous pourrons faire face aux menaces comme le terrorisme », fait savoir Diakalidia Konaté, secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d’Ivoire.
Pour apporter des réponses politiques, pacifiques et durables à ces problématiques transfrontalières, et faire ainsi des espaces frontaliers, des espaces d’intégration entre les peuples, la commission de l’Union africaine a lancé un programme Frontière adopté à Addis-Abeba en Éthiopie le 7 juin 2007 par la conférence des ministres africains. C’est dans ce cadre que la CNFCI a été créée.
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Les participants seront entretenus par le Nigérien Amadou Mounkaïla, spécialiste en cartographie et en photo-implantation. Il essaiera de partager son expérience de la gestion des frontières au niveau de la sous-région.
Les membres du CNFCI doivent au terme de cet atelier réussir à coordonner les actions de l’administration, des partenaires régionaux et internationaux et des acteurs de la société civile dans l’espace frontalier, mutualiser les politiques et moyens dans la gestion des frontières, offrir des outils de coopération transfrontalière et apporter un appui aux actions de l’État dans les zones frontalières.
