Invitée principale de la cérémonie d’inauguration du Centre de Tri et de Valorisation à Fès, Anne Désirée Ouloto, Ministre de l’Assainissement et de la Salubrité a séjourné au Maroc du 4 au 7 novembre 2018, à la tête d’une délégation de collaborateurs.
Durant ce séjour, le ministre ivoirien a eu l’honneur de procéder à la coupure du ruban du site, ouvrant ainsi à une visite guidée des locaux administratifs de l’unité de formation destinée à la mise à niveau des agents du Centre de Tri.
L’ouvrage a été réalisé pour un investissement de 54 millions de dirhams soit 3,3 milliards F CFA, grâce à un partenariat entre le Groupe Ozone Environnement et Services, la Commune de Fès et la Banque Marocaine du Commerce Extérieur. Il est construit sur une superficie de 06 hectares avec une capacité de 300 tonnes par jour, extensible à 500 tonnes de déchets par jour. Le taux initial de valorisation est estimé à 28,2%.
Il s’agit d’une unité semi-automatique basée sur une technologie allemande. Elle comporte un quai de déchargement des déchets collectés et transportés en vrac. Ces déchets sont ensuite chargés dans un bac où se réalise le tri mécanique. Obtenus après la première étape de tri, les déchets passent sur deux grands tapis roulants pour subir le tri manuel.
Les déchets organiques sont destinés à la production de biogaz et de biofertilisants. Les autres déchets comme le plastique, le métal, le papier, le carton, etc. sont compactés et convoyés vers des industries spécialisées pour un recyclage.
Anne Ouloto a relevé que la Côte d’Ivoire s’inscrit dans le même schéma que celui du Maroc. A savoir la lutte contre l’insalubrité et la gestion durable des déchets. Toute chose qui se traduit sur le terrain par la mise en œuvre de la réforme du secteur déchets, le démarrage de la délégation de service public de propreté d’Abidjan et l’ouverture du Centre de Valorisation et d’Enfouissement Technique de Kossihouen dans le District autonome d’Abidjan. Elle a aussi rappelé la présence du Groupe Ozone Environnement et Services en Côte d’Ivoire, sur les quatre (04) villes de la zone côtière que sont Grand-Bassam, Bonoua, Assinie et Aboisso.
De ce déplacement en terre marocaine, la délégation ivoirienne retient en outre que même les déchets collectés en vrac, sans aucun tri à la production peuvent faire l’objet d’un tri de qualité et d’une valorisation. Une situation qui est profitable à la Côte d’Ivoire où la culture du tri à la source n’est pas encore dans les habitudes des ménages et des autres sources de production des déchets. Les hôtes ont aussi retenu qu’étant donné que le tri à la source ne peut se faire à 100%, une telle technologie est la bienvenue pour améliorer le tri des déchets afin de disposer de produits de valorisation de qualité. Enfin Anne Ouloto et ses collaborateurs ont appris que le tri et la valorisation des déchets sont les leviers d’un développement associant la préservation de l’environnement et de la santé publique à la création d’entreprises et d’emplois.
Richard Yasseu et Sercom
Source : rédaction Poleafrique.info