Les forces de sécurité ghanéennes ont procédé à la fermeture le mercredi 24 février 2021, d’un centre abritant une organisation de la communauté LGBTQI (lesbienne, gay, bi, trans, queer, intersexuel), à  Accra.

« Ce matin (NDLR, mercredi 24 février), notre centre a été envahi par la sécurité nationale, à ce jour, nous n’avons plus accès à cet espace et notre sécurité est menacée », écrit sur Twitter le groupe LGBT- Rights Ghana, tel que rapporté par l’AFP. 

Pour la communauté LGBTQI, l’action de la police est une violation de leurs droits. Elle lance un appel aux organisations de défense des droits de l’homme. « Nous appelons les organisations de défense des droits humains, et nos alliés à condamner ces attaques et crimes haineux dont nous sommes victimes », lance-t-elle.

Depuis début 2021, de nombreux dignitaires de la communauté chrétienne et musulmane avaient lancé une campagne pour obtenir la fermeture de ce centre ouvert en janvier.

Asenso Gyambi, propriétaire de la maison qui abritait le centre LGBTQI, a signifié son amertume. « Je n’étais pas content de ça… j’ai dû le signaler aux agences de sécurité pour qu’ils agissent. Je ne tolérai pas de telles activités dans ma propriété ».

Au Ghana comme dans de nombreux pays du sud du Sahara, les rapports sexuels entre personnes de même sexe sont mal vus. Et les minorités sexuelles en plus d’être marginalisées, sont parfois victimes de violences physiques.

Arnaud Houssou
7info.ci