À trois mois de l’élection présidentielle au Ghana, l’opposition manifeste pour un audit des listes électorales. Le Congrès national démocratique (NDC), principal parti d’opposition du Ghana, a organisé des manifestations dans plusieurs villes du pays pour contester les irrégularités présumées sur le listing électoral.
Craignant des fraudes lors de la présidentielle de décembre 2024, les manifestants ont dénoncé des irrégularités présumées en faveur du Nouveau parti patriotique (NPP), actuellement au pouvoir.
Ces manifestations se tiennent à trois mois des élections présidentielles prévues dans le pays.
Ces militants de l’opposition politique se sont rassemblés dans plusieurs régions du Ghana, y compris à Accra, la capitale.
Le NDC dénonce des irrégularités dans le fichier électoral, incluant 50 000 électeurs de trop. Selon ce parti politique, certains électeurs sont décédés. Il dénonce également le transfert illégal d’électeurs vers des bureaux éloignés de leurs domiciles.
Le NDC accuse aussi la Commission électorale du pays de falsifier les chiffres au profit du parti au pouvoir. Ces allégations ont été démenties par l’organe chargé des élections au Ghana.
Mais elles ravivent des tensions qui existent depuis les premières élections ghanéennes en 1992, où des accusations de fraude sont fréquentes.
Le tournant de l’élection présidentielle prévue en décembre 2024 devrait se jouer entre le candidat du parti au pouvoir au Ghana, Mahamudu Bawumia, vice-président du pays et l’opposant John Dramani Mahama, 64 ans, ancien président de 2012 à 2017.
Le vainqueur va succéder au chef de l’Etat sortant, Nana Akufo-Addo, à la tête du pays depuis 2017.
Tristan Sahi