Politique

Gouvernement et opposition se séparent en queue de poisson sur le dialogue politique

Mis à jour le 18 février 2020
Publié le 18/02/2020 à 12:07 , , , ,

Le lundi 17 février 2020, le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly a clôturé le dialogue politique sur le code électoral, la recomposition de la CEI (Commission électorale indépendante) qui a débuté le 06 janvier dernier.

« Nous avons noté des points de convergence, d’accord, de convergence possible, de désaccord et de recommandations », a confirmé le chef du gouvernement ivoirien.

Sur « les points de divergence et recommandations faites soit à l’administration, soit à la CEI pour rendre le processus électorale plus efficace », le Premier ministre a soutenu qu’il rendrait compte au chef de l’Etat, le Président Alassane Ouattara.

« Nous rendrons compte au chef de l’Etat et au gouvernement conformément aux dispositions en vigueur. Je voudrais vous remercier pour la participation active des uns et des autres » a-t-il annoncé. Après cette déclaration, le locataire de la Primature a levé la séance.

Une clôture qui n’a pas été du goût de l’opposition. Elle s’est sentie ignorée, et a dénoncé une cérémonie de « clôture unilatérale ».

La présidente de l’URD (Union républicaine pour la démocratie), Danièle Boni Claverie n’a pas manqué d’exprimer sa surprise. «On est un peu surpris mais on a pris acte du fait qu’on nous a parlé d’une clôture. Et en même temps comme ils vont se retourner vers le chef de l’Etat, nous sommes dans l’attente » a-t-elle fait savoir.

Le Dr Arsène Désiré Néné, président de l’APDH, (Actions pour la protection des droits humains), cette décision du gouvernement est due au fait que certains participants prévoyaient de bloquer les discussions.

« Selon les informations qui nous sont parvenues, il semblerait que c’est pour éviter un éventuel blocage du dialogue », a-t-il affirmé. La CDRP (Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix), EDS (Ensemble pour la démocratie et la souveraineté) et l’URD qui avaient déploré de « profonds désaccords » avec le gouvernement dans les discussions sur le code électoral, n’ont jamais caché leur farouche opposition à l’idée de « parrainage » pour les candidats à la présidentielle et la hausse du « niveau de cautionnement ».

L’arbitrage du Chef de l’Etat est donc attendu sur les points de désaccord.

Arnaud Houssou

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