La réaction de Générations et Peuples Solidaires, GPS ne s’est pas fait attendre après la décision de l’Assemblée Nationale de lever l’immunité parlementaire des députés proches de son leader.
Dans une déclaration par Me Affoussiata Bamba-Lamine, GPS dénonce une « violation récurrente de la Constitution ».
« Cette décision qui intervient après 28 jours de détention arbitraire et injustifiée pour cinq des députés, vient confirmer la violation récurrente de la Constitution de notre pays et démontrer, si besoin en était, le glissement autocratique du régime de M. Alassane Ouattara en Côte d’Ivoire », a dénoncé Me Affoussiata Bamba Lamine dans une déclaration au nom de GPS.
Selon elle, « depuis la fondation de l’Etat de Côte d’Ivoire et la naissance du corps législatif ivoirien, jamais une telle forfaiture, dans laquelle un groupe d’hommes et de femmes entérinent le piétinement des règles minimales de droit et de procédures parlementaires, ne s’était déroulée au sein de l’Assemblée nationale » relève-t-elle.
« Cela constitue une preuve supplémentaire du complot dénoncé dès les premières heures de la violente répression du 23 décembre 2019 » constate l’ancien ministre de la Communication.
Me Affoussiata Bamba-Lamine indique, concernant le Président de l’Assemblée Nationale, Amadou Soumahoro qui assure également la Présidence de l’APF, que de toute son histoire, l’APF ne s’était jamais rabaissée à un tel niveau « d’accointance avec des intérêts politiques domestiques et mesquins ».
Pour le GPS, au moment où la Conférence épiscopale de Côte d’Ivoire fait une déclaration pour donner une lueur d’espoir pour une sortie de crise, l’entêtement du régime de M. Ouattara vient confirmer la surdité dont il fait preuve face à tous les appels à la raison. « La crise préélectorale que le régime crée ainsi, augure de vents mauvais pour la Côte d’Ivoire », prévient le mouvement de l’ex-président de l’Assemblée Nationale.
En tout état de cause, « Générations et Peuples Solidaires appelle ses partisans à demeurer mobilisés, à maintenir le cap et à redoubler d’efforts pour réaliser le seul travail qui vaille ». « Recruter des adhérents et s’inscrire dans la logique de la résistance pacifique jusqu’à la victoire finale », recommande-t-elle.
Un député du PDCI-RDA a lui aussi choisi de réagir à cette levée de l’immunité parlementaire des députés pro-Soro. Il s’agit du député Marius KONAN. Selon lui, aucun texte de ce pays ne permet à un Député où un groupe parlementaire de demander la levée de l’immunité parlementaire d’un autre Député. « La demande visant la levée de l’immunité d’un Député est une prérogative exclusive du parquet », précise t-il.
Le député du PDCI poursuit pour dire que les groupes parlementaires ne peuvent que demander la suspension des poursuites ou la suspension de la détention conformément aux dispositions de l’article 47 de la résolution portant règlement de l’Assemblée Nationale.
Pour conclure, il fait savoir le bureau RHDP du Président l’Assemblée nationale ne peut pas s’adresser une demande et y répondre lui même.
Drissa DIANE
7info.ci