Silencieux depuis un moment, Guillaume Soro, le président de Génération et peuples solidaires (GPS), Guillaume Soro a fait une sortie le samedi 18 juin 2022 au cours de la réunion du Comité d’orientation et de coordination de son parti. L’ex-président de l’Assemblée nationale a envoyé des piques à tous ceux qui ont décidé de ne plus marcher avec lui.

Réuni le samedi 18 juin 2022, avec les membres du Comité d’orientation et de coordination de son parti, Génération et peuples solidaires (GPS), l’ex-président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire Guillaume Soro a rassuré ses collaborateurs de sa volonté de réaliser les ambitions assignées à sa formation politique. À savoir conquérir le pouvoir d’État pour diriger la Côte d’Ivoire. Malgré sa condamnation à la prison à perpétuité pour « tentative de coup d’État », l’ancien député de Ferkessédougou continue de croire à un destin présidentiel.

« En politique, on ne meurt pas tant qu’on a la vie. Et c’est pourquoi, je veux que chacun d’entre vous intègre, de façon indélébile, incruste dans le cerveau, que GPS va acquérir le pouvoir d’État, et nous allons diriger la Côte d’Ivoire », a-t-il rassuré.

Guillaume Soro est aussi revenu sur les défections enregistrées ces dernières années au sein de GSP. Selon lui, un manque de foi a guidé des décisions. « Beaucoup d’entre nous, dont la foi était chancelante et dont la conviction dépendait de la taille de leur assiette, ont préféré sauter du navire », a-t-il déploré.

Réplique de Sidikh Sylla, ex-porte-parole de la jeunesse du GPS

Cette sortie de l’ancien Premier ministre de Côte d’Ivoire n’est pas passée inaperçue. Elle a suscité une réaction au sein de certains de ses ex-collaborateurs.

« C’est parce qu’on a la foi en ce qu’il a incarné comme valeur qu’on ne se reconnaît plus dans la chose (GSP). Quand hier, on a été engagé dans la réconciliation et le dialogue et qu’aujourd’hui, on est dans une posture qui nécessite de faire appel au dialogue et au pardon, et qu’on fait place à la belligérance, nous qui avons foi en cet idéal de dialogue, nous décidons de nous rétracter », réagit auprès de 7info, Sidikh Sylla, un ex-membre de la jeunesse de GPS.

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Selon lui, entre son ancien mentor et ceux qui ont décidé de partir, il n’y a pas de véritable problème. « Nous lui disons simplement qu’il accepte d’aller au dialogue et à l’apaisement et à la réconciliation comme tous les autres leaders politiques l’ont fait. Guillaume Soro et son groupe ont décidé de faire de la résistance, nous autres avons décidé d’être des républicains. Si jamais il change de posture, nous allons réévaluer nos rapports », précise Sidikh Sylla.

Exilé en Europe depuis 2019, Guillaume Soro est sous le coup d’un mandat d’arrêt international.