Georges Philippe Ezaley n’est plus maire de Grand Bassam. Le maire sortant a passé la main à une délégation spéciale, conformément à la décision du ministère de l’intérieur et de la sécurité. Hier mercredi 2 janvier, la passation des charges a eu lieu à la mairie. La cérémonie a duré une trentaine de minutes. Ezaley a rapidement quitté les lieux. Jean-Louis Moulot, candidat déclaré élu, a pris un bain de foule.
Plusieurs centaines de ses partisans avaient investi la cour de la mairie, pensant que c’est lui qu’on devait installer. « C’est une délégation de sept personnes. Il vont gérer les affaires courantes le temps que la Chambre administrative de la Cour suprême statue sur le dossier », a lâché M. Moulot, sous les cris de joie de ses partisans, qui lui ont demandé la date de son investiture. « Bientôt nous serons installés », fera savoir Jean-Louis Moulot.
Les agents de la mairie ont accueilli cette passation des charges avec soulagement. Leur porte-parole, Issiaka Bello, s’est réjoui de ce passage de témoin. Il a souhaité un dénouement rapide de la situation de Grand-Bassam, où le maire sortant conteste encore les résultats. « C’est un ouf de soulagement. Depuis le 13 octobre, la situation était intenable. Tout était bloqué. Ce passage de témoin va nous aider à avancer », a justifié M. Bello, porte-parole de la coordination générale des fonctionnaires et agents municipaux de Grand Bassam. Djibril Koné, responsable de ligne de chauffeurs de Grand Bassam, espère que la Chambre administrative de la Cour suprême dise le droit. « Pour nous, la Chambre administrative de la Cour suprême doit confirmer les résultats de la CEI », soutient-il.
Avant la cérémonie solennelle, Ezaley et Moulot ont été reçus par le préfet. Même si rien n’a filtré de cette rencontre, on devine qu’il s’agissait de conseils d’usage de la part du préfet de Grand-Bassam.
Adam’s Régis SOUAGA
Source: rédaction PôleAfrique.info