Le mot d’ordre de débrayage a été lancé le mercredi 9 mars 2022. Mais ses initiateurs, les membres de la Coordination des syndicats de la fonction publique (COSYFOPMA), ne semblent pas avoir eu un écho favorable auprès des fonctionnaires selon le ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration (MFPMA).
Entamé le mercredi 9 mars 2022, l’arrêt de travail doit durer 72 heures. Selon la Coordination des syndicats de la fonction publique (COSYFOPMA), il a pour objectif d’exiger la mise en place d’une prime complémentaire. Selon la direction de la communication du ministère de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration (MFPMA), 90% des agents étaient à leur poste au premier jour de la grève.
« Sur un effectif total de 994 agents en poste dans les directions centrales, 521 agents étaient à leur poste, 205 et en congé annuel. Ce sont donc 726 agents qui n’ont pas pris part au mouvement. Idem dans les directions régionales. Le point de la situation indique que sur les 33 représentations du MFPMA à l’intérieur du pays, 31 ont effectivement fonctionné avec tous en poste, en dehors des directions régionales de la Mé et du N’Zi », indique un communiqué signé par la direction de la communication du MFPMA.
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Une appréciation qui est contraire à celle des organisateurs de ce mouvement de grève. Joint par 7info, Nemlin Iropa Aimé, le président de la COSYFOPMA, affirme que le mot d’ordre de débrayage est suivi sur toute l’étendue du territoire. « Sur toute l’étendue du territoire national, la grève a été suivie. Le MFPMA s’est pressé pour faire un communiqué qui n’a rien à avoir avec la réalité. La preuve en est que ce jeudi 10 mars 2022, la majorité des agents ne sont pas à leur poste. Si l’appel à la grève était un échec, madame la ministre Anne-Désirée Ouloto n’allait pas appeler la COSYFOPMA à la négociation. Si elle appelle à la négociation », a-t-il expliqué à la rédaction.
Depuis plusieurs mois, le COSYFOPMA exige que les ressources »additionnelles » du MFPMA soient reversées comme primes aux travailleurs de ce ministère.
« Le MFPMA engrange des ressources additionnelles dont une partie est reversée au Trésor. Mais la grande partie, à savoir, 80%, revient au ministère. Alors que le ministère a déjà un budget que l’État lui donne. Ce budget est de 262 milliards FCFA. La direction des concours a un budget que l’État lui donne. Ce qui veut dire que les autres ressources qui viennent après sont des ressources additionnelles qui devraient impacter la vie des travailleurs. Malheureusement, ce n’est pas le cas », avait-il déclaré en fin de semaine, lors d’un point-presse.