Après la communication du gouvernement sur les trois jours de grève qui ont eu lieu dans les secteurs éducation/formation et santé, le camp des grévistes réagit. Bli Blé David, le Secrétaire général de la Confédération ivoirienne des syndicats libres DIGNITE – et président de la Centrale professionnelle de l’enseignement de Côte d’Ivoire, s’est confié à 7info.
« (…) nous voulons bien comprendre l’attitude du gouvernement », a réagi ce jeudi 31 octobre 2024, Bli Blé David, le Secrétaire général de la confédération ivoirienne des syndicats libres DIGNITE – et président de la Centrale professionnelle de l’enseignement de Côte d’Ivoire.
Il réagissait à la communication du gouvernement sur la grève observée il y a peu dans les secteurs éducation/formation et santé.
Du 15 au 17 octobre 2024, sur mot d’ordre de certains syndicats, des enseignants et des agents de santé ont observé un arrêt de travail jugé illégal.
Une grève jugée illégale par le gouvernement. L’exécutif ivoirien estime qu’elle ne respecte pas la loi n°92-571 du 11 septembre 1992 sur la grève dans les services publics.
Aussi a-t-il décidé de sanctionner les fonctionnaires et agents de l’Etat qui ont pris part à cet arrêt de travail.
Le mercredi 30 octobre 2024 à l’issue du conseil des ministres, le gouvernement a annoncé des mesures dans ce sens.
« (…) compte tenu du caractère illégal de ce mouvement de grève, et en application de la loi susmentionnée, les meneurs principaux au nombre de vingt-six (26) ont vu leur salaire suspendu dès ce mois d’octobre et les autres participants ont subi une retenue sur salaire équivalente aux trois (03) jours de grève », annonce le gouvernement ivoirien.
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« Sans préjudice des poursuites pénales dont sera saisi le Procureur de la République pour les auteurs d’actes de violence et de destruction de biens publics ou privés, la procédure disciplinaire sera déclenchée contre les meneurs de cette grève illégale dès la semaine prochaine », précise le porte-parole du gouvernement.
Pour le camp des enseignants grévistes, la période d’arrêt de travail est terminée. Ils restent focus sur les discussions entamées pour la prise en compte de leurs revendications.
« Nous sommes en négociation avec le gouvernement. La grève de trois jours est terminée. Nous avons eu à faire trois jours de travail pour consolider les acquis du dialogue social au niveau du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation.
Avec notre ministère, nous avons transmis le dossier relatif à nos revendications et particulièrement la revendication prioritaire à madame la ministre d’Etat.
Notre souhait est de voir les choses évoluer. Je pense que le gouvernement a fait une communication et ce que nous pouvons dire pour l’instant c’est que nous voulons bien comprendre l’attitude du gouvernement », a indiqué à 7info, Bli Blé David.
Richard Yasseu