L’école ivoirienne pourrait connaître des heures chaudes dès ce jeudi 3 avril 2025. Et pour cause, des enseignants annoncent une grève de 48 heures dans ce secteur d’activité. L’objectif étant d’exiger une prime d’incitation pour les fonctionnaires et le respect des libertés syndicales.
Pour cette grève des enseignants, les initiateurs indiquent avoir déposé un préavis auprès de leur hiérarchie.
Mais la mise en application du débrayage annoncé ne fait pas l’unanimité au sein de la famille des enseignants.
Certaines organisations syndicales de ce secteur d’activité se désolidarisent de l’initiative. Créant ainsi deux groupes.
D’un côté, l’Intersyndicale du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (IS-MENA) de Bli Blé David, déterminée à utiliser la grève comme seule arme pour se faire entendre.
De l’autre, les syndicats qui refusent l’escalade et privilégient le dialogue. Ces derniers ont eu une rencontre avec la ministre de la Fonction publique, Anne Ouloto, mardi 1er avril 2025.
Ekoun Kouassi, Secrétaire général du SYNESCI et porte-parole de cette frange opposée à la grève, insiste : la solution réside dans la négociation, pas dans l’affrontement.
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Une position que salue la ministre Anne Ouloto, qui n’a pas tardé à rappeler les avancées concrètes obtenues en août 2022, sans le moindre mouvement de grève.
Elle évoque entre autres la prime ADO, l’extension des indemnités de logement et augmentation des allocations familiales.
La grève pour réclamation de primes d’incitation n’est pas la première dans le pays.
Les 15,16 et 17 octobre 2024, des enseignants au niveau de l’Education nationale et de l’Enseignement technique avaient observer un arrêt de travail.
Jugeant illégal l’initiative, le gouvernement avait fait des ponctions sur les salaires du mois des grévistes.
Le gouvernement avait également indiqué son engagement à améliorer les conditions de travail des enseignants dans le cadre d’un dialogue constructif.
Eirena Etté
