Société

Grèves annoncées avant les examens, des syndicats du secteur éducation-formation ne se reconnaissent pas dans le projet

Mis à jour le 13 mai 2024
Publié le 13/05/2024 à 1:30 , , ,

Le mot d’ordre de grève ne sera pas observé par l’ensemble des syndicats du secteur éducation-formation. A l’issue d’une assemblée générale tenue le mercredi 8 mai 2024, 83 syndicats ont décidé de ne pas perturber le calendrier des examens à grand tirage.

 

 

L’objectif est de parvenir à la prise en compte de leurs revendications prioritaires. Mais les 83 syndicats du secteur éducation-formation dont 35 au primaire ont décidé de ne pas lancer de mot d’ordre de grève en cette période d’examens de fin d’année, pour faire entendre leurs voix.

Un membre du Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (MIDD), joint par 7info, en donne les raisons.

« Nous avons décidé de ne pas entrer en grève. Pour un préavis de grève il faut observer au moins 10 jours et toutes nos bases n’ont pas été mobilisées, et surtout l’année scolaire est déjà terminée. Mais en début d’année scolaire prochaine, une action sera entreprise dans ce sens », confie-t-il sous anonymat à 7info.

Pour rappel, onze centrales syndicales majoritaires du secteur éducation-formation s’étaient réunies en assemblée générale, le mercredi 8 mai 2024 à la cathédrale Saint Paul du Plateau. C’est à l’issue de ce conclave que ces acteurs ont décidé de ne pas lancer de mot d’ordre de grève.

Toutefois, ces syndicats ont fait connaître leurs revendications prioritaires. Ce sont l’attribution d’une prime mensuelle ou trimestrielle d’incitation, le reversement des salaires suspendus et/ou ponctionnés de 2018 à 2020, la création des emplois de l’administration scolaire.

 

LIRE AUSSIMécontents, des agents de l’INS bientôt en grève

 

Ils demandent aussi la suppression pure et simple des cours de mercredi au Primaire, l’abrogation de l’arrêté 0041 interdisant la syndicalisation des directeurs d’écoles primaires, le paiement des indemnités de correction des examens à grand tirage, au plus tard 2 semaines après la fermeture des centres d’examens et le règlement définitif de la question de la promotion des instituteurs adjoints (IA).

De son côté, l’Alliance des syndicats d’actions du primaire de Côte d’Ivoire (ASAP-CI) qui regroupe en son sein cinq syndicats, qui est initiatrice de l’actuelle grève, s’était également réunie en assemblée générale extraordinaire le samedi 27 avril 2024 à Abidjan Yopougon.

Les résolutions de cette AGE étaient le boycott des différentes évaluations finales et des examens à grand tirage et un arrêt de travail de 72 heures, à compter du lundi 13 mai 2024. Objectif, se faire entendre par la tutelle et le gouvernement.

Au titre de leurs revendications, l’octroi d’une prime d’incitation instituée par décret, le règlement définitif de la question des Instituteurs adjoints (IA) par la transformation par exemple du CAP intégration en un examen, l’organisation d’un concours exceptionnel de promotion au profit du grade A en classe exceptionnelle et pour les personnels enseignant titulaire du BAC ayant au moins 10 années d’ancienneté.

Selon certaines informations, l’annonce du débrayage de l’ASAP-CI est suivie dans plusieurs villes et communes du pays dont Duékoué, Abengourou (Bettié), Abobo Sagbé, Koun Fao.

Quel sort sera donc réservé aux élèves en classe d’examen après avoir passé 9 mois à se préparer pour l’obtention de leurs diplômes ? Les prochains jours situeront.

 

Maria Kessé

7info.ci_logo

Abonnez-vous gratuitement à la newsletter 7info

L’INFO, VU DE CÔTE D’IVOIRE