L’Afrique du Sud, le Sénégal, la Zambie, le Congo, l’Ouganda et l’Egypte entendent peser de leur poids pour trouver un accord entre Moscou et Kiev et faire cesser les hostilités, plus d’un an après l’invasion de la Russie en Ukraine.
Les 6 chefs d’État se rendront à Moscou mais aussi en Ukraine, pour tenter de trouver une solution pacifique au conflit opposant ces deux pays, a annoncé le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, mardi 16 mai.
« Une délégation de six chefs d’État africains prévoit de se rendre dès que possible à Moscou et à Kiev pour présenter un plan de paix », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse tenue au Cap.
« Cette mission de paix contribuera aux diverses autres missions visant à trouver une solution pacifique au conflit dévastateur », a-t-il ajouté, indiquant que le président russe Vladimir Poutine et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ont « accepté de recevoir la mission et les chefs d’Etat africains ».
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Ramaphosa, qui s’est entretenu par téléphone avec Vladimir Poutine et Volodymyr Zelenskiy respectivement les 12 et 13 mai, a d’autre part précisé que cette mission comprend les dirigeants de l’Afrique du Sud, du Sénégal, de la Zambie, du Congo, de l’Ouganda et de l’Egypte.
Des pays comme le Sénégal et l’Afrique du Sud se sont abstenus à l’ONU lors du vote d’une résolution condamnant l’invasion russe. Proche du Kremlin depuis l’époque de la lutte contre l’apartheid, l’Afrique du Sud, a toujours refusé de condamner la Russie.
Cette position a irrité la scène occidentale, d’autant que Pretoria a accueilli des exercices navals avec la Russie et la Chine en février. L’ambassadeur américain en Afrique du Sud a aussi affirmé qu’un cargo russe avait accosté en décembre près du Cap pour repartir vers la Russie chargé d’armes et de munitions. Pretoria a dit qu’il n’existait aucune trace de ventes d’armes approuvées par l’Etat à la Russie, et a ouvert une enquête.
Eugène Sahi