Des scènes de liesse populaire ont été constatées le dimanche 5 septembre 2021, à Conakry après l’annonce du coup d’État contre le régime du professeur Alpha Condé. Mais ce coup de force n’est pas applaudi par des organisations internationales.
Elles condamnent toutes le coup de force. Les organisations continentales et hors de l’Afrique n’ont pas tardé à réagir après le changement opéré par la force en Guinée le dimanche 5 septembre.
Alpha Condé, l’ex-président évincé du pouvoir est détenu par des militaires et leur leader le colonel Mamady Doumbouya. Dans un communiqué, Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, a révélé qu’il suit «personnellement » la situation en Guinée. Il demande aux soldats de procéder à la libération sans condition du président déchu.
Sur le continent, les présidents membres de l’Union africaine (UA) vont dans le même sens. L’organisation dirigée par le Congolais Félix Tshisekedi a condamné la prise « de pouvoir par la force ». Les dirigeants africains ont exigé la libération immédiate du président Alpha Condé.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), pour sa part, marque son indignation. L’organisation sous-régionale, dirigée par le président ghanéen Nana Akufo-Addo, condamne « cette tentative de coup d’État ». La CEDEAO exige le retour à l’ordre constitutionnel, incarné par le président Alpha Condé. C’est une position que soutient la France. Le porte-parole du Quai d’Orsay a annoncé que l’Elysée « se joint à l’appel de la Communauté économique des Etat de l’Afrique de l’ouest pour condamner la tentative de prise de pouvoir par la force ». Les autorités françaises appellent aussi au retour à l’ordre constitutionnel.
LIRE AUSSI: Coup d’État en Guinée: qui est le colonel Mamady Doumbouya, le nouvel homme fort du pays ?
Ce sont des appels qui ne semblent pas trouver écho favorable pour le moment auprès du nouvel homme fort de Conakry. Le lundi 6 septembre 2021, lors d’une rencontre avec les membres de l’ancien gouvernement, le colonel Mamady Doumbouya a ordonné ceci : « Tous vos documents de voyage et véhicules de fonction doivent être remis (…) ». Et de dévoiler ses ambitions : « Des concertations seront ouvertes pour écrire les grandes lignes de la transition et un gouvernement d’union nationale sera mis en place pour conduire la transition »
Le commandant des forces spéciales guinéennes envisage-t-il de conduire une transition ? La question reste posée.