La Guinée est dirigée depuis le dimanche 5 septembre 2021 par le colonel Mamady Doumbouya, le chef des forces spéciales. Cet officier supérieur a mis fin au régime du professeur Alpha Condé. Replongeant à nouveau ce pays d’Afrique de l’ouest dans le règne des régimes militaires.
Ce n’est pas le premier coup d’Etat de son histoire. Indépendante depuis le 28 septembre 1958, la Guinée n’a vraiment pas connu une alternative démocratique, du moins pas pour longtemps. Après le décès de son premier président, Sékou Touré (1958 à 1984), ce pays d’Afrique de l’ouest vit sa première transition avec Louis Lansana Beagogui, le président intérimaire. Mais à peine installé, il est renversé le 3 avril 1984 par le colonel Lassana Conté.
Pendant 24 ans, cet ex-enfant de troupe de l’Ecole militaire préparatoire technique (EMPT) de Bingerville (Côte d’Ivoire) dirige la Guinée. Ces deux décennies assurent une stabilité politique au pays. Mais à son décès en 2008, un autre pouvoir kaki s’installe à Sékhoutouréya, le palais présidentiel à Conakry. Il est dirigé par le capitaine Moussa Dadis Camara.
Le nouvel homme fort de la Guinée fait d’abord la promesse de ne pas participer aux élections présidentielles, prévues en 2009. Mais Dadis Camara change plus tard d’avis et décide de se présenter à la présidentielle. Un projet qu’il n’arrive pas à réaliser. Le 3 décembre 2009, il est victime d’une tentative d’assassinat. Le capitaine Dadis Camara est remplacé à la tête de la Guinée par son ministre de la Défense, le général Sékouba Konaté.
Premières Elections libres
Le 7 novembre 2010, lors du deuxième tour de la présidentielle, l’opposant historique le professeur Alpha Condé l’emporte sur son adversaire, l’ex-Premier ministre Cellou Dalein Diallo. Après dix ans de pouvoir sanctionné par deux mandats comme le prévoit la constitution, le président Alpha Condé va organiser un referendum pour réviser la constitution afin briguer un troisième mandat très contesté.
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Depuis le dimanche 5 septembre, Alpha Condé n’est plus le président de la Guinée. Suite à un coup d’Etat, les militaires des forces spéciales dirigés par le colonel Mamady Doumbouya sont à la tète du pays
