Ministère des NTIC, ministère de l’Intérieur et de la Sécurité, ministère de la Défense, Primature… Hamed Bakayoko était avant tout un personnage administratif au-delà de l’homme politique qu’on connaît.
Il n’y avait pas que la politique dans la vie de l’ex-chef du gouvernement. Hamed Bakayoko était surtout un homme de l’administration publique de la Côte d’Ivoire qui savait conduire à bien les missions qui lui étaient confiées. Il a occupé de hautes fonctions au service de la nation ivoirienne.
Tout débute réellement en 2003 après les accords de paix inter ivoiriens signés en France à Linas Marcoussis. Il est nommé ministre des Nouvelles Technologies de l’Information et des Communications (NTIC). La Côte d’Ivoire faisait ses premiers pas véritables dans le domaine. Mais à cette époque, Hamed Bakayoko a contribué à favoriser la révolution numérique en Côte d’Ivoire.
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La confiance lui est renouvelée en 2011. Reconduit dans le gouvernement, cette fois sous le président Alassane Ouattara nouvellement élu, Hamed Bakayoko occupe le ministère d’État, ministère de l’Intérieur et de la Sécurité. Un département qu’il occupe près de six ans durant. Dans une Côte d’Ivoire sortie fraîchement d’une crise politico-militaire née de la présidentielle de 2010, il conduit pour le compte de ce ministère, la réforme du secteur de la sécurité (RSS). Sa mission était principalement de transformer en profondeur les institutions de sécurité pour les rendre plus efficaces et plus responsables et d’assurer une gouvernance viable du secteur de la sécurité dans le respect de l’État de droit. Action menée à bien vu la revue à la baisse de l’indice de sécurité dans les années d’après la crise postélectorale.
Un ministre de la Défense pragmatique
En juillet 2017 lorsqu’il est confié le portefeuille du ministère d’État, ministère de la Défense en remplacement du ministre Alain Richard Donwahi, c’est un autre défi qui se présente à Hamed Bakayoko. Les pronostics n’étaient pas en sa faveur, car la Côte d’Ivoire venait d’être secouée par une mutinerie d’une partie de l’armée. Les mutineries ayant laissé un arrière-goût à la population qui se plaint de son armée, il fallait au ministre rétablir la discipline au sein des troupes. En quelques mois de prise en main des affaires, les mouvements d’humeurs des troupes n’étaient plus que des souvenirs lointains. Hamed Bakayoko opère des changements à presque tous les niveaux. Formation, réhabilitation des casernes, construction de réfectoires, équipement en matériels de travail et surtout amélioration des conditions de vie des soldats sont les grandes lignes directrices de la politique maîtrisée qu’Hamed Bakayoko met en place. Au-delà, Hamed Bakayoko a entrepris une campagne d’équipements en matériel de travail. En vue de moderniser l’armée nationale, il procède à l’achat d’aéronefs. À savoir Le Casa C295 W dont la réception a été faite le jeudi 25 avril 2019 au GATL.
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Il n’hésite surtout pas à aller au contact de ses hommes dans les casernes, se fondre dans la masse, partager avec les militaires leur quotidien et surtout les écouter en vue d’apporter des éléments de réponses à leurs préoccupations. Ainsi, il mange dans un réfectoire au style nouveau, avec les soldats, timorés et pas très à l’aise face à un homme qu’ils ont pour la majorité, toujours admiré, de loin. Sa stratégie est payante puisque la quiétude est revenue dans les camps.
Facilitateur du dialogue politique
Nommé Premier ministre et chef d’orchestre de l’action gouvernementale fin juillet 2020, se montre déterminant. Sous sa conduite, le gouvernement a réalisé une grande mobilisation de ressources en novembre 2020 et en février 2021 sur les marchés internationaux, pour accompagner le financement du développement du pays. L’État de Côte d’Ivoire a ainsi levé en novembre 2020 la somme de 1 milliard d’euros (environ 656 milliards de francs CFA), au taux de 5%, remboursable sur 10 ans. Quant à l’opération Eurobond de février 2021, elle s’est soldée par une mobilisation de 850 millions d’euros, soit 557 milliards de francs CFA, à un taux de 4.3 % sur 10 ans.
Toujours à la tâche, Hamed Bakayoko réussit à mettre autour d’une même table les responsables de tous les partis politiques ivoiriens en vue d’une relance du dialogue inter-ivoirien en panne depuis des mois. Initiative qui s’avérait indispensable dans une Côte d’Ivoire sortie fracturée d’une élection présidentielle tenue le 31 octobre 2020. Son action a même favorisé le retour d’un climat apaisé et permis l’organisation des élections législatives tenues le 6 mars 2021.
