Hamed Bakayoko, le ministre d’Etat, ministre de la Défense a situé la presse ce mercredi 19 juin sur les enjeux de sa présence à la 53ème édition du Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace qui se tient à Paris Le Bourget.
Selon le ministre ivoirien, ce salon est une tribune de découverte de nouvelles technologies en matière de sécurité et de surveillance nécessaires pour tout pays. Surtout pour les Etats africains.
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« Avec les défis sécuritaires dans nos pays qui sont les défis de lutte contre le terrorisme, la notion de surveillance de tous les périmètres de nos Etats deviennent essentiels. Et là nous avons pu, à l’occasion de ce grand salon qui est le premier au monde, nous rendre compte de toutes les innovations, de toutes les propositions pour assurer la surveillance des Etats. Et nous avons été très intéressés par certains logiciels qui nous permettrons de savoir qui fait quoi, même dans des périmètres où il n’y a pas de vie », a fait savoir d’entrée Hamed Bakayoko.
« Vous voyez dans certains pays aujourd’hui, on vous parle d’attaques de villages, d’églises, mais on n’est pas souvent capable de dire exactement ce qui s’est passé. Avec tous ces outils de surveillance, on doit être capable d’avoir le film de ces attaques, le visage de ceux qui ont attaqué. Et c’est cette capacité de surveillance de nos Etats qui peuvent nous prémunir d’attaques terroristes. Donc nous sommes intéressés. Evidemment, ces matériels coûtent un peu chers, donc nous allons regarder comment avoir des propositions financières qui cadrent avec nos budgets », a-t-il précisé.
Le Salon International de l’Aéronautique et de l’Espace de Paris Le Bourget, est un salon d’expositions, de visites professionnelles et de présentations en vol d’appareils militaires. Il est l’un des plus prestigieux au monde. Cette 53ème édition se tient du 17 au 23 juin. Le ministre d’Etat Hamed Bakayoko y conduit une délégation du gouvernement ivoirien, en vue de renforcer les capacités opérationnelles de l’armée de l’air, telles qu’adoptées en conseil des ministres le mercredi 12 juin dernier.
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Concernant la qualification des utilisateurs de ces outils innovants, Hamed Bakayoko se veut rassurant en ce qui concerne son pays. « C’est tout un autre défi. Il faut avoir la ressource humaine. Nous avons travaillé nos hommes. Aujourd’hui avec la contribution de grands pays, nous avons beaucoup de nos étudiants ou de nos ingénieurs qui sont en formation ou qui ont déjà fini. Nous travaillons donc à ce qu’il y ait une vraie adéquation entre le matériel que nous allons accueillir et les hommes qui vont s’en occuper. Je suis convaincu que nous devons relever le défi du numérique parce que la plus-value en matière de sécurité est très importante depuis quelques années », reconnaît-il.
Pour lui, le salon de Paris Le Bourget est une opportunité à saisir par l’ensemble des Etats de la sous-région qui ont en partage les mêmes défis sécuritaires. « Je voudrais que tous nos compatriotes de la sous-région prennent conscience que les enjeux sécuritaires sont réels et sont importants. Si nous n’arrivons pas à relever ce défi, nous n’aurons pas de politiques stables de développement et de croissance qui puissent nous permettre de résorber la pauvreté. C’est dire que tous nos pas vont être anéantis par ces questions sécuritaires qui sont à nos portes. C’est donc une conscience collective qu’on doit avoir pour préserver notre vie, pour préserver notre équilibre social face à ceux qui veulent complètement le désorganiser. Cela passe par beaucoup d’anticipations. Ce salon nous permet de faire des raccourcis pour voir déjà ce qui existe dans certains pays développés. Et ces pays sont plus ou moins en sécurité parce qu’ils ont des équipements adéquats. Il nous faut donc investir dans l’équipement, dans la formation et aussi dans le déploiement de ces équipements et de nos hommes pour que notre territoire soit un territoire sûr », recommande Hamed Bakayoko qui est accompagné du Général de Brigade aérienne Koné Adama, Attaché de défense à l’Ambassade de Côte d’Ivoire en France.
Richard Yasseu avec Fatim Camara à Paris.
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