Il croyait en Allah et sa foi était grande. Mais en tant qu’homme d’État, Hamed Bakayoko ne faisait aucune différence entre les religions. Musulman, il avait épousé une femme chrétienne catholique. Un équilibre spirituel parfait pour la conduite des affaires du pays.
« Il ne manque jamais les prières du vendredi. Chaque fois qu’il a la possibilité de prier dans une mosquée, Hamed Bakayoko s’y rend en compagnie de ses proches », avait révélé Bazoumana Coulibaly, chargé de la communication au ministère de la Défense.
Le 22 mars 2019, après la cérémonie de remise d’un nouveau bâtiment à l’État-major des armées de Côte d’Ivoire, Hamed Bakayoko s’est éclipsé pour la prière de 13h dans la mosquée du nouveau camp d’Akouédo situé dans la commune de Cocody. Il a fallu attendre le retour du ministre d’État, ministre de la Défense pour l’ouverture du cocktail. Il était d’ailleurs vêtu en boubou de couleur blanche pour l’inauguration du centre de santé remis en service par le département qu’il dirige.
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Hamed Bakayoko n’était pas qu’un simple musulman. C’était un religieux mais qui accordait une place importante à la foi, peu importe sa couleur. Pour preuve, il a, dès ses premières sorties après sa nomination en tant que Premier ministre en juillet 2020, rencontré le Cardinal Jean-Pierre Kutwa et le Président du Conseil Supérieur des Imams, des Mosquées et des Affaires Islamiques en Côte d’Ivoire (COSIM), Cheick Aïma Mamadou Traoré. Il s’agissait pour Hamed Bakayoko de requérir leurs prières et soutiens dans la promotion de la paix, du dialogue et de la réconciliation au sein des différentes communautés sociales et politiques ivoiriennes.
Le Premier ministre, ministre de la Défense a aussi pris part à la fête de Pentecôte le 30 mai 2020. C’était à Abobo la commune dont il a la charge. « Mon père nous a édifiés sur la Pentecôte où la lumière, l’Esprit Saint est venu sur les apôtres et leur a permis de propager l’église à travers la Bonne Nouvelle depuis 2000 ans. Aujourd’hui tout le monde connaît la contribution de l’Église dans la recherche de la paix, le partage d’amour entre les hommes. Si tous les hommes sont investis de ces messages d’amour, le monde serait meilleur », faisait savoir le défunt Premier ministre ivoirien.
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Toujours dans la recherche de la paix et dans le souci de raffermir sa foi, l’homme d’État a rencontré l’alliance des guides religieux de Côte d’Ivoire le mardi 6 octobre 2020. À cette occasion, le Premier ministre a évoqué les élections à venir et demandé aux serviteurs de Dieu d’œuvrer pour un climat apaisé. Les élections présidentielles sont terminées. Les législatives aussi. Mais Hamed Bakayoko n’est plus là. Tous espèrent que sa foi l’a sauvé et qu’il réside désormais auprès du père.
