Il caresse le désir d’être Président de la République de Côte d’Ivoire. Mais cette ambition n’est pas sans conséquence pour Hamed Koffi Zarour. Depuis l’annonce de son intention, l’ivoiro-libanais s’est mis à dos des ultra nationalistes ivoiriens. Et ils sont de tous les bords.
C’est dans une vidéo publiée sur le réseau social Facebook que Hamed Koffi Zarour a fait la déclaration de son désir de briguer la magistrature suprême. Dans l’élément filmé, l’ancien cadre de Cevital qui porte un intérêt à la fonction présidentielle donne les raisons de son engagement. Ce sont notamment sa volonté d’offrir à ses compatriotes une alternative aux acteurs politiques traditionnels connus depuis la mort de Félix Houphouët-Boigny. Avec les conséquences induites.
Si ses arguments pour atteindre ce but ne font pas l’objet de critique, la personne du potentiel candidat, elle, si. Pour des internautes, le côté métissé de Hamed Koffi Zarour passe difficilement. « C’est quel blôfouhê (Ndlr, Blanc en langue Baoulé) ça encore ? Hééé Côte d’Ivoire yako!!! », commente un internaute sous un post dans le groupe de discussion ‘’Observatoire démocratique en Côte d’Ivoire’’. « On ne veut plus d’étranger à la tête de notre pays et encore moins un Libanais », renchérit une autre internaute. Et un autre d’ajouter : « Je souhaiterais que Sarkozy soit candidat aux prochaines élections en côte d’ivoire. Le président a dit que tout le monde pouvait se présenter ».
Dans ce même groupe, le post objet des commentaires est de Nonak Séry Alex qui apostrophe le néo-candidat en des termes clairs. « Monsieur Hamed Koffi Zarour, je ne saurais douter de ton ivoirité mais retourne à ta place car l’équation posée ici au tableau est loin de ton entendement. Le désir des Ivoiriens est l’indépendance à tout niveau. Nous ne voulons pas sortir d’un système féodal pour un autre. Alors arrière de nous! ».
Dans sa quête du pouvoir d’Etat, Hamed Koffi Zarour annonce mettre sur pied un mouvement politique dénommé ‘’Agir’’. Pour lui, la Côte d’Ivoire est comme scindée en deux grandes tendances. La première est celle « qui croit en l’avenir, déterminée à contribuer à l’existence de la liberté, de la cohésion sociale, de la paix, du développement et de la sécurité des terres d’Eburnie », et la seconde est « une Côte d’Ivoire déçue, désespérée, qui ne croit plus en l’avenir, pour qui le politicien moderne n’a qu’une seule méthode : construire les bons discours avant les élections et agir contre l’intérêt de la population après les élections ».
Son programme est de « bâtir une Côte d’Ivoire nouvelle qui unie, une Côte d’Ivoire de sécurité, une Côte d’Ivoire de discipline sur tous les plans, une Côte d’Ivoire de progrès pour tous, une Côte d’Ivoire plus forte dans une Afrique très dynamique. Une Côte d’Ivoire qui répare les injustices et protège les plus faibles de façons honnête et équitable. Une Côte d’Ivoire qui dépasse les clivages orientés contres ses valeurs et ses intérêts pour mettre en place les réformes qui marchent et qui conduisent à une vraie maturation de sa vie politique ».
Au-delà, il désire mener une lutte féroce contre la corruption, l’impunité, le tribalisme pour une meilleure redistribution des richesses à la masse pour un développement vrai et durable.
Richard Yasseu
7info.ci