La situation est intenable. Après la nouvelle hausse du prix du litre du carburant à la pompe, les Ivoiriens sont à la recherche de solutions face à la vie chère. Et le bioéthanol pourrait être une alternative.
Le prix du carburant en Côte d’Ivoire court et ne s’arrête plus. De 695 FCFA, le litre de l’essence encore appelée super sans plomb est passée à 735 FCFA soit une hausse de 40 FCFA. Une augmentation de plus dans un contexte marqué par le coût élevé des denrées alimentaires décrié par les populations. La cherté de la vie est toujours d’actualité et les prix flambent face à l’impuissance des consommateurs.
Face à la situation, les Ivoiriens sont invités à explorer d’autres sources d’énergie, notamment dans le domaine des hydrocarbures. Le carburant issu des matières végétales, le bioéthanol pourrait par exemple, selon un expert, remplacer l’essence et ainsi aider les consommateurs à mieux supporter le coût de la vie.
« Cette situation est due au prix du baril qui augmente tous les jours par rapport à la situation politique et économique des pays producteurs. Sans oublier aussi que l’offre est inférieure à la demande, ce qui a un impact sur les spéculations. Ce n’est donc pas la faute des dirigeants. Mais il existe des alternatives telles que les biocarburants qui sont des solutions durables et écologiques. Par la transformation de tout ce qui est produit agricole, on peut créer du biocarburant. Cette énergie peut être utilisée avec l’essence pour réduire le prix du litre ou même utilisée régulièrement comme carburant », révèle Edy Abe Valère, un entrepreneur dans l’énergie.
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Le bioéthanol est déjà utilisé dans plusieurs pays, notamment en France. Un kit d’adaptation permet aux véhicules de fonctionner avec les deux sources d’énergie, notamment l’essence et le biocarburant. Mais en Côte d’Ivoire, cette solution est peu connue. Pourtant une startup a déjà réalisé des tests sur place et ça fonctionne. Mais ce carburant ne peut être commercialisé à grande échelle par faute de moyens.
« Nous avons fait des tests pilotes et prouvé que nous pouvons produire ce type de carburant. Pour le rendre disponible auprès du grand public, il faut non seulement récupérer tout ce qui est ressource naturelle végétale, mais aussi créer des usines dédiées et commencer la production à grande échelle. Si nous souhaitons diminuer le prix du litre du carburant à la pompe, nous n’avons pas le choix, il faut aller au biocarburant », fait savoir Edy Abe Valère.
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En attendant une volonté réelle des autorités ivoiriennes d’explorer cette nouvelle voie, les Ivoiriens subissent de plein fouet cette énième augmentation du prix du carburant. Et ce, malgré la mise en place d’un Conseil national de lutte contre la vie chère.