Culture

Hauyis artiste chanteur: « c’est la piraterie qui nous tue »

Mis à jour le 23 juin 2021
Publié le 24/06/2021 à 7:00 , , ,

La fête de la musique a été célébrée lundi 21 juin 2021 à travers le monde. Profitant de l’occasion, 7info a tendu son micro à Hauyis ou encore Yedoh Aikpa Jean Georges à l’état civil. Il est artiste chanteur, auteur-compositeur et interprète.

 

Comment êtes-vous venu à la musique ?

C’est par passion que je suis arrivé à la musique. Pour moi, apporter une nouvelle coloration musicale à la culture des peuples vivant sur le littoral ivoirien est une mission. Je faisais d’abord du Youssoumba pur avant de passer à un autre style musical. La musique évolue et il faut savoir s’adapter. J’ai donc épousé l’air du temps avec un nouveau titre que j’ai sorti.

Quand on écoute le titre phare, on entend du Youssoumba, mais pas que cela. Il y a aussi d’autres genres musicaux. Quelle est votre particularité ?

Je fais de l’Afroyouz. C’est un mélange de Youssoumba, d’afro-beat et d’Azonto. Le Youssoumba vient de la Côte d’Ivoire, précisément de la côtière. L’Afro-beat, c’est le Nigéria et l’Azonto le Ghana. Ces genres musicaux sont en vogue alors, en les associant au Youssoumba, je veux donner au Youssoumba une coloration internationale. Car cette musique est longtemps restée inaccessible aux autres continents.

Le Youssoumba traite généralement du quotidien des Ivoiriens. Quel est le message véhiculé à travers ce maxi single ?

Dans cet album, je  prône l’amour, l’espérance et surtout je magnifie la femme africaine. Vous savez qu’on ne peut rien sans l’amour. Ce thème me tient particulièrement à cœur eu égard à tout ce que nous avons vécu en Côte d’Ivoire. Nous avons besoin de douceur et de sensualité pour avoir un lendemain meilleur. C’est un privilège pour moi de chanter l’amour. Je remercie DIEU pour cette faveur.

 

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Il y a de cela quelques mois, des artistes ont appelé au renouvellement des instances du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) dans le cadre de l’amélioration de leurs conditions de vie. La direction a été renouvelée, mais pensez-vous que les choses ont changé ?

Les choses n’ont pas vraiment changé. La situation des artistes ivoiriens doit changer, mais dans le bon sens. Le  BURIDA et le ministère de la Culture doivent  trouver des stratégies de lutte contre la piraterie et donner les moyens nécessaires à l’artiste pour vivre de son art. Car je ne vous apprends rien, c’est la piraterie qui nous tue.

Les droits reversés aux artistes par le Burida ne valent pratiquement rien. Pourtant nous avons des familles comme tout le monde. Et la précarité dans notre milieu réduit considérablement notre espérance de vie. Il est donc important de réagir rapidement pour éviter une situation beaucoup plus dramatique.

Propos recueillis par Eric Coulibaly

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