Alors que des voix s’élèvent pour dénoncer la présence des forces étrangères, dont la France au Mali, Ibrahim Boubacar Kéita appelle les maliens à ne “pas mordre la main“ de ceux qui leur viennent en aide.

Le Président malien a par ailleurs annoncé le lancement d’un dialogue national à partir du 14 décembre prochain.

« Nous n’avons aucune raison de nous glorifier d’avoir tendu la main à ceux qui en avaient besoin hier. Mais, nous n’avons non plus aucune raison de mordre la main de ceux qui nous tendent les leurs aujourd’hui », déclare Ibrahim Boubacar Kéita, Président de la République du Mali.

Cette sortie du Président malien intervient au moment où, la France s’apprête à rendre un hommage à ses soldats tués le mercredi dernier lors d’une opération contre des jihadistes. Ibrahim Boubacar Kéita, tout en indiquant qu’il s’incline devant la mémoire de ses soldats, a fait savoir qu’il se rendrait à l’hommage rendu aux soldats décédés, ce lundi.

Aussi, cette déclaration arrive-t-elle au moment où de nombreuses voix continuent de s’élever pour dénoncer la présence des forces étrangères sur le sol malien. L’une de ses voix, non des moindres, a été celle, récemment du célèbre artiste international malien, Salif Keita, qui accusait dans une vidéo la France d’être le responsable de la présence des Jihadistes au Mali.

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Ibrahim Boubacar Kéita a par ailleurs annoncé pour le 14 décembre, le lancement officiel d’un dialogue national. Une manière pour lui de mettre tous les Maliens autour de la table et établir une feuille de route afin de trouver une solution durable à la crise terroristes.

Le président malien a laissé entendre que ce lancement prendrait la forme d’un congrès et a appelé « toutes les forces vives de la Nation » à prendre part à ce dialogue, « entré dans la dernière ligne droite. « Les conclusions et résolutions issues de ce dialogue seront mises en œuvre par un mécanisme indépendant », a-t-il assuré.

Rappelons que le Mali fait face à des attaques jihadistes depuis 2013. Jusqu’à ce jour, ces attaques ont fait des milliers de morts et de déplacés. En plus de la force française, d’autres forces étrangères participent aux opérations de lutte contre le jihadisme, dont une force onusienne.

Drissa DIANE

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