Société

Inondation à Grand-Bassam : 219 victimes enregistrées, comment pompiers et autorités organisent les secours 

Mis à jour le 27 juin 2023
Publié le 27/06/2023 à 9:54 , , ,

Après quatre jours de pluies diluviennes sans interruption, le bilan des inondations à Grand-Bassam interpelle. D’importants dégâts matériels et plus de 200 personnes dont une centaine d’enfants ont quitté leurs domiciles. Tous ont été secourus par les éléments des pompiers civils de Grand-Bassam.

 

« A Grand-Bassam on a eu à aider certaines familles à regagner des familles d’accueil. Par contre d’autres familles ont été évacuées à l’EPP municipalité 1. Par la suite ces familles ont été prises en charge par la mairie en les installant dans un hôtel de la ville », a révélé à 7info, Fofana Mandognien épouse Bamba, le commandant de la caserne des pompiers civils de Grand-Bassam.

Le commandement du Centre de secours d’urgence (CSU), caserne de Grand-Bassam, a procédé à des activités de sauvetage et de mise en sécurité du 23 au 26 juin 2023. Et ce, sur l’ensemble des 03 grandes zones sous sa surveillance. Il s’agit des quartiers Modeste, Cité Ado et Cité Ganga, le secteur Guy Kangah et le quartier Mockeyville.

« Le bilan global se présente comme suit : 59 familles de 219 personnes sinistrées dont 80 femmes et 110 enfants », indique le Commandant à 7INFO.

« Certaines personnes ont été évacuées sur des sites prévus. Une grande partie des personnes secourues ont regagné des familles d’accueil d’elles-mêmes. Nous avons essayé d’évacuer certaines familles dans des ménages de Grand-Bassam. Au niveau de Modeste, les riverains n’ont jusque-là pas exprimé le besoin de quitter leurs domiciles. Nous avons juste fait de la sensibilisation à leur endroit », précise le Commandant Bamba.

Des familles mises en sécurité retournent sur le lieu hostile 

Elle n’a pas manqué de relever des difficultés que rencontrent ses éléments sur le terrain.

« Nous avons constaté que les mêmes personnes que nous mettons en sécurité retournent souvent sur le lieu hostile. Il n’arrive pas à mesurer l’ampleur de la situation. Ils essaient de revenir sur le lieu hostile pour récupérer des biens, c’est vrai c’est beau ; c’est important. Mais la vie vaut mieux que tout cela », rassure-t-elle.

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« Il va encore beaucoup pleuvoir. Donc il faudrait que chacun de nous ait des comportements responsables pour sauver sa propre vie. Le niveau de l’eau monte. A un certain niveau on peut se retrouver piégé. Parfois même les gens essaient de circuler lorsque le niveau de l’eau monte. En cas d’inondation il ne faut pas passer avec son véhicule on peut se retrouver piégé à l’intérieur de son véhicule. Le véhicule même peut être emporté par le courant de l’eau », prévient le commandant Bamba.

Des quartiers passés du niveau orange au niveau rouge

De son côté, la mairie de Grand-Bassam, appuyée par les autorités préfectorales, a multiplié les visites dans les zones à risque.

« Le maire a décidé que les sinistrés puissent loger dans des hôtels ou des auberges. Lui-même était sur le terrain avec Madame le préfet pour sensibiliser les populations », confie le responsable de communication de la mairie de Grand-Bassam. Et d’ajouter que la situation avait évolué. Mais les 72 h passées, vu la pluviométrie qu’il y a eu, les eaux sont montées dans certains quartiers qui sont passés du niveau orange au niveau rouge.

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Grand-Bassam, la première capitale ivoirienne et ville classée patrimoine de l’UNESCO, manque de système de drainage et d’assainissement. Si les autorités locales essaient d’offrir un mieux-être aux populations en termes d’infrastructures de base, force est de reconnaître que de nombreux autres défis restent à relever pour donner une fière allure à la ville côtière.

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