Plusieurs opérations de nettoiement telles que l’opération « Grand Ménage », les campagnes de sensibilisation contre l’occupation anarchique du domaine public, les campagnes de sensibilisation contre les nuisances sonores, les campagnes de sensibilisation des populations aux éco-gestes, la lutte contre l’usage des sachets plastiques par la promotion d’un mode de protection et de consommation durable sont déjà menées par le ministère de l’Assainissement et de la Salubrité pour contribuer à l’entretien de l’environnement en Côte d’Ivoire.
Malgré ces efforts, le secteur de la salubrité n’a pas fière allure. Selon Dr Kamelon Omer Pokou, Conseiller Technique au ministère de l’Assainissement et de la Salubrité « cette passivité a des retombées économiques qui sont énormes pour notre pays. C’est entre 3.000 milliards et 14.000 milliards de francs Cfa que l’Etat de Côte d’Ivoire perd chaque année », déplore-t-il.
Pour renforcer sa stratégie de lutte contre l’insalubrité en Côte d’Ivoire, le ministère de l’Assainissement et de la Salubrité initie chaque année, depuis quatre ans, un programme dénommé «Semaine Nationale de la Propreté». A côté des différentes campagnes de sensibilisation déjà menées, pour l’édition 2018 de cette cérémonie, l’auditorium de la bibliothèque nationale d’Abidjan-Plateau a accueilli ce jour en présence de plusieurs personnalités « La journée des ONG », un séminaire d’échanges entre le ministère et les populations.
Conscient du rôle que joue la population dans le processus d’entretien et d’assainissement de l’environnement, le ministère de l’Assainissement et de la Salubrité ne cesse de multiplier les actions pour se rapprocher de plus en plus des ivoiriens à travers la création de plateformes d’échanges directs afin de s’enquérir des réalités de la problématique des ordures ménagères en Côte d’Ivoire.
Représentant la ministre Anne Ouloto Désiré à cette cérémonie, Simi Judas révèle que « cette journée est une journée scientifique au-delà des actions que le ministère puisse poser sur le terrain », fait-il savoir. Poursuivant, le représentant de la ministre Anne Ouloto annonce que « malgré toutes les actions posées, il faut aussi sensibiliser les populations. Il faut sensibiliser toutes les couches sociales pour leur faire remarquer qu’aussi bien ils vivent dans leur cadre de vie, ils sont les premiers responsables de la propreté de ce cadre de vie. Trois leviers sont indispensables dans la gestion des déchets. Il s’agit du financement de la filière, la technicité des opérateurs sur le terrain et le comportement des populations qui est le levier le plus important sur lequel il faut absolument jouer. C’est pourquoi à travers cette journée, il faut sensibiliser les uns et les autres. Nous devons prendre l’avis de la population afin qu’ensemble, nous puissions combattre l’insalubrité à laquelle nous sommes confrontés. Le ministère a initié plusieurs opérations dont « le grand ménage » qui se fait tous les premiers samedis de chaque mois. A côté de cela, il y a aussi « la semaine nationale de la propreté ». Au cours de ces différentes cérémonies, il faut attirer l’attention de la population que l’environnement se dégrade de plus en plus dans notre pays. Chacun à son niveau doit donc faire des efforts pour maintenir propre et sain son cadre de vie », a expliqué Simi Judas.
Pour une meilleure implication des populations dans la stratégie de la propreté du cadre de vie en Côte d’Ivoire, le sociologue Ziki Koukougnon estime pour sa part qu’il faut « subventionner certaines places, renforcer la planification des équipes de pré-collecte des ordures, organiser un programme permanent de réflexion entre les autorités et la population », recommande-t-il.
Adam’s Régis SOUAGA
Source: rédaction PôleAfrique.info